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Un beau jour de printemps

Par Lonesloane

De Yiyun Li

Un beau jour de printemps
La fin des années soixante-dix, quelque part dans une province chinoise rurale, pauvre et crasseuse. Tout est régenté par la « parti », les moindres faits et gestes des uns et des autres sont épiés par une population aux abois, par des agents infiltrés dans toutes les couches de la société. Les gens sont pauvres, et, pour la plupart, n’ont pas vraiment d’autres priorités que de trouver pitance pour la journée.

C’est dans cette atmosphère si particulière, que Gu Shan, une ancienne garde rouge devenue dissidente, est exécutée simplement pour avoir douté de la doctrine. Le parti sait se montrer intransigeant à l’égard des « traitres », il a aussi l’art et la manière d’étouffer dans son œuf toute attitude qui pourrait s’avérer dangereuse en attirant l’attention du peuple, en créant de l’agitation.

Pourtant, ce jour là, c’est tout le contraire qui va se produire, une résistance populaire semble petit à petit s’organiser, sous l’impulsion de la mère de Gu Shan, morte de chagrin. Certains villageois vont alors prendre conscience des injustices dont ils sont victime, des inégalités qu’ils subissent au quotidien… Le mouvement est en marche, même certains éléments de la presse commencent à s’identifier aux  velléités de révolte du mouvement. Il y a des hésitations au parti, jusqu’à Pékin, des têtes vont tomber ? Les prémices d’une démocratie risque-t-elle de souffler sur les provinces chinoises ? De quoi troubler les esprits, comme une gentille pagaille spirituelle. Espérer, croire en un avenir meilleur…

Pas pour longtemps, on saura reprendre la main à temps en haut-lieu, et la formidable machine à détruire toute conscience personnelle parviendra à se remettre en marche, avec l’aide de bras endoctrinés et aveugles qui écraseront tout ceux qui tenteront de résister.

Un triste récit, qui laisse bien peu de place à l’espoir. Le lecteur nage en eau trouble au milieu d’une galerie de personnages rongés par la misère et faim et qui n’a d’autre espoir que de subir et subir encore le joug d’une doctrine marxiste pourtant si certaine de ses bienfaits.


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