Cette semaine, on donne la parole à un Guest : Loris !
Allez c’est parti. Déjà quand on dit Guilty Pleasure, ce qui est chiant, c’est que c’est hyper personnel et que du coup ça dépend de ses goûts autant que de ceux du commun des mortels, oui celui qui fait vendre des millions de CD à Johnny Hallyday comme référence du rock and roll français ou Rebecca Black comme futur grande de la musique US (sans parler de l’injustice criante du bide de tube de Passepartout … bon ok je déconne). Alors cette playlist est forcément subjective et même que certains trucs pour moi n’ont rien à foutre dedans parce que j’aime mais qu’il faut quand même reconnaitre que c’est du guilty pleasure. Ca va piquer les yeux, déchirer les tympans, accroche ta ceinture.
Santa Esmeralda – Don’t let me be misunderstood
Déjà avec cette vidéo prise sur France 2 sur une émission présentée (ou pas mais tant pis y’a sa tête) par le roi des beaufs Patrick S., tout est guilty : la coiffure, la dégaine, le pantalon en cuir et surtout le fait qu’ils n’aient pas fait la version intégrale de la chanson qui est un pêché de près de 11 minutes et que je l’aime encore plus en longue. Alors même si elle est passée dans Kill Bill et que ça la rend un peu moins coupable, bah quand même quoi … y’a ce quelque chose qui fait à la fois la superbe et la ringardise de ce titre. Et moi à chaque fois je me mets à taper des mains … trop fort. En plus les mecs ont été saxophoniste pour Elton John et Patrick Juvet. #SOGUILTY
Nuttea – Elle te rend dingue
Daddy Nuttea a beau être toujours un des tout meilleurs du ragga français, son apogée, c’était sur cet album et notamment cette chanson. Qui n’a pas essayé de faire Dingue, dingue, dingue à sa manière genre super vite alors que si toi tu le fais tu as l’air au mieux d’un mec qui bégaie, au pire d’un imbécile ? Un espèce de titre sentimentalo-lucide à deux narrateurs, format tiré jusqu’à la corde par je ne sais combien d’artistes (Ô quel grand mot parfois !) de toutes les langues du monde. Franchement, quand t’as 11 ans, tu te trouves classe d’acheter l’album. Aujourd’hui, tu l’écoutes toujours mais la classe a pris un petit coup.
Blink-182 – Fuck a Dog
On avance deux-trois ans en avant. Genre époque où le rock se résume à un trip pop-punk où n’en déplaise aux fans de Sum 41 ou d’Offspring, c’était bien Blink les plus tripants. Cette chanson comme certains autres de leurs délires est à classer au registre du débile profond. Mais c’est tellement marrant quand tu l’entends pour la première fois que les deuxième, troisième, et vingtième fois arrivent vite après. Ça lasse vite, mais tu t’es fendu la gueule, et finalement c’est ce qu’on retient. Une chanson guilty, c’est aussi une chanson qui même si on l’adore, on n’est pas fier de la chantonner non ?
Francis Cabrel – La Corrida
Là au milieu de tout ça, j’arrive à vous sortir un son à la old school, à la vintage, de l’ancien quoi. Cabrel, la cabane, le gars du sud-ouest, le bon gros français, pas du genre pop-punk de San Diego adolescent. N’empêche que cette chanson a un coté magique. Des paroles très bien trouvées mais surtout que tu peux tellement replacer partout dans plein de situations … En tout les cas, j’aime ce morceau depuis que je suis tout petit, ce à cause de la culture paternelle. C’est pas ça qui fait le guilty mais rien que la tronche des musicos le vaut.
Rihanna – Pon de Replay
Sans transition. Franchement, Rihanna est insupportable. Omnipotente. Bankable. En plus, il semble bien qu’elle ait autant de fringues sur elle que de matière dans le crâne. Elle est juste bonne en business. Sa musique, c’est autre chose … Sauf au début ou presque. En fait, cette chanson donnait quand même envie de bouger son train dans nos premières soirées où malheureusement tu n’as pas le choix de la playlist. Le pire, c’est que le sujet de la chanson est qu’elle demande à « Mister DJ » de monter le volume. Et que cela lui suffit pour pondre une chanson de 3 minutes 30. Insupportable mais là j’assume le guilty à mes risques et périls.
Booba – Pitbull
On a tous aussi eu une période plus ou moins longue, où écouter Skyrock n’était pas encore assimilé à la honte et à la pauvreté musicale, où écouter des émissions genre Planète Rap pouvait avoir un intérêt. Ce fut quand en gros pour mon cas, les 12 mois après que les ondes de Skyrock ait été reliées à ma ville de l’Ouest de la France. Et parmi les gros coups de cœur, alors que j’adore toujours le rap … mais pas celui là, y’avait juste ce son de Booba. Le sample de Renaud (ce qui est déjà un peu guilty), des paroles qui pour une fois malgré le vocabulaire avaient vraiment un sens … Bam, j’étais atteint. Depuis Booba a sorti un titre nommé Double Poney et rien que ça suffit à faire d’un son pas si moche une risée totale.
David Guetta feat Kid Cudi – Memories
David Guetta est LA PLUS GROSSE ARNAQUE MUSICALE DU XXIème siècle. Et puis un jour j’ai entendu cette chanson dans la voiture d’un pote qui a malheureusement le défaut d’avoir Fun Radio dans les favoris de son autoradio, ce qui fera qu’il ne restera guère mieux qu’un pote (joke). J’ai reconnu Kid Cudi pour lequel je n’ai aucun mal à admettre que j’aime son univers. Et puis il m’a dit tout amusé, là tu viens de kiffer un son de David Guetta. j’ai cru décéder. Genre mourir intérieurement pour de vrai. Pourtant, le beat Virtual DJ, le sample à trois notes, tout était là j’aurais dû retrouver la signature… Pire que guilty, car c’est le genre que l’on se refuse à soi même d’aimer.
Yelle – Que veux-tu ?
parce que le clip m’éclate tellement !
J’ai cru voir que je n’étais pas le seul à avoir du Yelle dans sa playlist, qu’à cela ne tienne, cela ne fait que renforcer la guilty cote de l’artiste. Je dois peut-être bien être le seul mec du monde à vraiment bien aimer Yelle malgré un son un poil girly, et des paroles à la limite du musicalement incorrect (« t’as des chevaux, des poneys (NDLR : encore eux !), faisons des enfants » … sérieusement ?). Mais y’a de la musicalité électro sympa, un bon fond pop qui passe bien et puis que dans le fond, je vous emmerde, j’écoute ce que je veux NA !
TekiTek – Googlez ma gueule
Enchainer Yelle et TekiTek, c’est un peu chercher la merde si jamais Yelle lit ce blog … (cf : je veux te voir et l’origine de la chanson) TekiTek, c’est aussi TTC, c’est Teki Latex, c’est dernièrement Sound Pellegrino Thermal Team. Bref que des trucs pas très sérieux, et TTC, c’était même franchement ringardos par moments. Mais TekiTek, c’est un trip qu’avec des samples repris d’autres morceaux et des paroles complètement … chelous. Mais le nom de l’album est culte Mes pelures sont plus belles que vos fruits, ce morceau à l’intro la plus loufoque de l’histoire, et puis même si c’est guilty, c’est marrant alors ça passe.
La dernière c’est pour le plaisir.
Baha Man – Who let the dogs out ?
Une des chansons les plus cultes de la deuxième moitié du siècle dernier, tellement elle a été passée, repassée, dépassée, surpassée, overpassée et j’en passe et des meilleurs … Ça me fait penser à Men In Black II en plus avec Franck le chien qui parle qui aboie dessus et qui chante après « I Will Survive » (http://www.youtube.com/watch?v=YYr_iVitR-4), un morceau culte de cinéma de base. Que du lourd, que du guilty mais dans le bon contexte, on ne s’en lasse pas quoi !
Ouais on a sans doute connu pire comme guilty mais quand même enchainer Blink-182, Francis Cabrel et Rihanna, j’ose considérer que ça vaut tout le guilty du monde.
Un énorme merci à Loris B.