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Tout savoir sur les plantes dépolluantes

Publié le 03 août 2011 par Bioaddict @bioaddict

Ne pas avoir de jardin n'est pas une raison pour se désintéresser des plantes. Dans vos intérieurs, celles-ci conditionnent souvent la qualité de l'air que vous respirez. Quelle est leur efficacité ? Comment les choisir ? Voici quelques réponses.

Petite histoire des plantes dépolluantes

Lorsqu'en 1973, les équipes de la NASA (Agence spatiale américaine) récupérent le Skylab 3, ils identifent à l'intérieur même de la capsule spaciale plus d'une centaine de produits composés organiques volatils (COV). Ce constat accélère les recherches sur les moyens de lutter contre la présence de polluants en intérieur clos.

Dans les années 80, l'expérience "biohome" menée par Bill Wolverton, jeune chercheur de la NASA, permet d'identifier la capacité d'absorption des COV de certaines plantes d'intérieur à feuillage. Le filtre de plantes utilisé, composé d'une quinzaine de variétés différentes, a donné des résultats concluants puisque la majeure partie des COV présents avait disparu.

Depuis, l'Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur (OQAI), l'association UFC Que choisir et le laboratoire Phyt'Air ont mené des recherches concluantes. Si tous les polluants présents dans la maison ne sont pas éliminés, certaines plantes se révèlent très efficaces.

Pourquoi les utiliser ?

Un air intérieur pollué peut avoir des effets très nocifs sur la santé : irritations des yeux, de la peau, migraines, affections respiratoires voire même leucémies. Dans nos maisons, appartements et lieux de travail, on note que l'air est 10 à 100 fois plus pollué qu'à l'extérieur. La provenance de ces polluants ? La peinture, les parquets, les isolants, certains produits d'entretien, colles et éléments décoratifs tels que les bougies ou les meubles.

Quelques polluants captés par les plantes

- Formaldéhyde: classé aujourd'hui comme " cancérigène certain " par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).

- Xylène : produit à partir du pétrole et qui peut entraîner maux de tête, étourdissements, nausée et vomissements.

- Toluène : nocif par inhalation et ingestion, il peut causer des maux de tête, des nausées, des vertiges, des somnolences, confusion et incoordination.

- Benzène : classé cancérigène par l'Union européenne, l'inhalation de ce gaz peut occasionner des somnolences, des vertiges, une accélération du rythme cardiaque, des maux de tête, des tremblements, la confusion ou la perte de connaissance.

- Monoxyde de carbone : sa présence dans les foyers est liée à un défaut de ventilation ou d'entretien des appareils de chauffage, de production d'eau chaude et des appareils ménagers. Il engendre maux de tête et nausées, voire une perte de connaissance quand il est inhalé en forte quantité.

Comment marche la "dépollution" ?

 Il est très simple d'éviter ces dangers quotidiens. Si le premier geste indispensable est d'aérer régulièrement votre intérieur (au moins 20 minutes par jour), on peut réduire la pollution en installant certaines plantes dans des endroits stratégiques. Leur feuillage absorbe les polluants par photosynthèse ou par diffusion. Leurs racines émettent des micro-organismes qui transforment les polluants en nutriments qui la nourrissent. De plus, la vapeur d'eau issue de sa transpiration humidifie l'atmosphère et contribue ainsi à purifier l'air.

Quelles plantes choisir ?

Il existe un large panel de ces plantes que l'on qualifie de "dépolluantes". Comme chaque plante absorbe plus ou moins des polluants spécifiques, on essaiera au mieux de conjuguer leur action et de choisir la pièce de la maison où elle sera la plus efficace.

Dans le salon, disposez un Anthurium au feuillage orangé et vert. Il convient également dans la cuisine car il s'attaque aux produits dégraissants et à l'eau de Javel. Vous pouvez également choisir un Phoenix robelenii qui ressemble à un petit palmier, ou du lierre (Hedera helix) pour se débarrasser du formaldéhyde contenu dans les peintures, meubles et certains tissus.

Pour absorber la fumée de cigarette, choisissez la très belle Bergera (Gerbera jamesonii) qui lutte contre le benzène, le trichloréthylène, le formaldéhyde et le toluène. Comme c'est une plante fleurie, gare aux allergies !

Près des appareils électriques, disposez un bonzaï, un olivier, un citronnier ou un oranger qui éliminent les ions positifs par production d'ions négatifs.

A proximité de l'ordinateur et de l'imprimante, placez une Sansevieria dite Langue de belle-mère pour absorber le formaldéhyde et le monoxyde de carbone, ainsi qu'un Arbre de Judée ou un Cierge du Pérou réputé anti-ondes électromagnétiques.

Dans la chambre à l'écart du lit (n'oubliez pas que les plantes rejettent du CO2 la nuit), on peut poser un Aloe Vera qui absorbera le benzène des peintures et plastiques ou un dragonnier (Dracaena marginata) qui absorbera quant à lui les formaldéhydes, le monoxyde de carbone, toluène et trichloréthylène des colles des moquettes, laques, tissus d'ameublement et appareils de chauffage...

Dans la cuisine on choisira la Langue-de-boeuf (Anthurium andreanum) qui est très performante contre l'ammoniac des détergents et qui agit aussi contre le xylène. Cette plante équatoriale présente l'avantage de fleurir très facilement.

Enfin, dans les pièces humides, type salle de bains ou une chambre orientée nord, suspendez une Fougère de Boston (Nephrolepis exalta), efficace contre le xylène et le formaldéhyde. Attention, cette plante tropicale déteste le soleil !

Pour en savoir plus :


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