13 panneaux autour de la salle, argentés, moirés, à taille humaine. 13 panneaux défoncés, abîmés, marqués : on y voit l’empreinte de doigts, de poings - ici deux ou trois, là une multitude-, on y sent la violence retenue, rentrée, réprimée, et qui soudain explose. Quelqu’un a dit ‘politique’ ? La fine feuille de plomb a éclaté ici et là, on voit en dessous une fibre blanche, coton, pulpe, qui sait, comme si c’était vivant, comme si une vie grouillante émergeait soudain de derrière les surfaces lisses.
C’est plus fort qu’une anthropométrie, car il y a là non seulement projection, mais aussi violence, rage.
C’est l’exposition de Claude Lévêque à la galerie Kammel Mennour, jusqu’au 15 Mars, et c’est, comme toujours avec Lévêque, époustouflant. Dans une autre salle, on retrouve une pièce similaire à celle des Tuileries, confrontation de carcasses de voiture et d’un lustre en cristal.

L’exposition se nomme ‘Welcome to Suicide Park’ : la charmante jeune fille de l’accueil, entre lumières crues et bruits lancinants, tiendra-t-elle jusqu’au 15 Mars ? Allez la réconforter !
Photo 1 de l’auteur. Photos 2 & 3 courtoisie Galerie Kamel Mennour. © Adagp. Les photos 2 et 3 seront ôtées du blog à la fin de l’exposition.
