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Sur la route du Sonar Off 2011, au fait ça existe encore le ON ?

Publié le 04 août 2011 par Jekyllethyde

Sur la route du Sonar Off 2011, au fait ça existe encore le ON ?

Alors que certains se rendent à Lourdes, Saint Jacques de Compostelle, ou encore à la basilique Saint Pierre afin de s’absoudre de tous péchés, d’autres, résolument plus « branchés hédonisme » préfèrent perpétrer la coutume du clubbeur en s’engageant sur la route ensoleillée du Sonar Festival à Barcelone. Un qualificatif plutôt flou d’ailleurs lorsque du Sonar on n’en apercevra que les palissades placardées d’affiches disposées sur la place du MACBA, et ce va et viens constant de « puto guiri » le long de la calle Tallers.

En effet, ce Sonar, qui jadis était considéré comme le point névralgique de ce troisième week end de juin, est aujourd’hui relégué à une vulgaire excuse de pantin. Une excuse qui conserve malgré tout un certain sens « historique », puisqu’elle continue d’attirer de façon irrésistible l’ensemble des freaks adeptes des week ends de 96 heures pour ce qu’on appel le Sonar « OFF ». En effet pas de répits pour nous les hyppies électriques, les pèlerins du son, venu nous dorer la pilule au détour des gros soundsystems que nos idoles et autres dreamakers des temps modernes ont pris la patience d’installer un peu partout en ville; Mobilee, Get Physical, Cadenza, Desolat, M_nus, Ovum, Pampa, B Pitch, Diynamics, Crosstown Rebels, Cecille, ou encore Moon Harbour pour ne citer qu’eux, colonisent Barcelone la vieillissante et y investissent parcs, rooftops, bateaux, bars, plages et espaces publics afin de propager la bonne parole, devant une foule de vampires soutenus par le sacro-saint combo druidique Gin Tonic, Mirabelles Dattes Myrtilles Ananas, et 120 / 130 BPM.

Le flux d’informations et de possibilités est tel, que l’averti prendra préalablement le soin de repérer le terrain, annotant précieusement sur de petits bouts de papiers son plan d’attaque. Il jouira ainsi de la montée d’adrénaline frénétique que ce saint graal provoquera sur sa meute, lorsqu’au fin fond d’une banlieue perdu il vous dégotera l’after dans une villa privée, avec pluie de crystal et autre plaisir saphique entre jeunes lesbiennes débridées au rendez-vous..
Ah tiens, cela me fait d’ailleurs penser qu’il fallait que je m’adresse à vous les habitués du programme J&H qui, depuis maintenant plusieurs années parcouraient les collines du Montjuic, et les plages du forum à l’aide de notre programme détaillé du OFF dans votre arrière poche. Comme vous avez pu le remarquer rien de tel cette année, ceci de part l’avènement des technologies et l’opacité des internets, qui auront propulsés mes écris, vers ce plagiat grotesque et pluri-languale sur l’instrument à la praticité perverse, la page Facebook Sonar Off. Que voulez-vous ne faut-il pas vivre avec son temps ? Si ! Notamment lorsque l’on a sous la main une bande de chinois armés de pages de codes et de 15 litres de Coca Zéro sous leurs bureaux… Affaire à suivre donc !

Sinon comme à l’accoutumé voici le retour détaillé du Sonar des Jekyll, avec un bon gros mois de retard… En même temps qui m’envoie des tunes pour ça ? Certainement pas vous bande de fascistes camouflés derrière votre écran ! Un point commun que nous partagerons l’espace d’une chronique, ou d’une vie entière, en même temps c’est dans la tendance, alors tant mieux ?

Sur la route du Sonar Off 2011, au fait ça existe encore le ON ?

Jeudi 16

Après s’être ré-acclimaté au rythme local par un passage au Tres Tombs puis à l’Oviso, avoir acheté une paire de claquette, mangé six gros donuts dégoulinants, s’être procuré une paire de lunette, descendu quatre Corona, et fumé deux paquets de clopes, nous sommes fin prêt pour décoller vers l’Hotel Axel situé juste au dessus d’Universitad dans le quartier d’Eixample, ou devrais-je dire de Gayxample, dixit le site internet de l’hôtel. En effet, l’Axel n’est rien autre que le premier hôtel 100% Gay de Barcelone, également élu meilleur hôtel Gay du monde par le Out Travelers. Pas étonnant alors de découvrir, en sortant sur la terrasse au septième étage, un public à 90% masculin, faisant trempette les pieds dans la piscine ! Mais qu’à cela ne tienne, je me remémore ma dernière soirée parisienne au Point FMR, pour la ME.001, je suis rodé ! Et puis l’adage ne voudrait-il pas qu’une soirée à majorité gay soit une soirée réussie ? Alors, serait-ce dû à une certaine sensibilité accrue de la prostate qui permettrait une meilleure appréciation sonore, ou simplement à un bon goût assuré, toujours est-il qu’en ce jeudi après-midi nous oublierons ce bon vielle adage, et nous contenterons d’apprécier à leurs juste valeurs les mojitos frais à 13 euros de l’hôtel ! Heureusement on a fait passé de la tise, et de l’herbe… Un mix idéal à consommer les pieds au frais ! Un pur spot donc, si ce n’est justement l’aspect primordial d’une bonne teuf, le son, ainsi que le système qui va avec.

On déboule donc sur Deadbeat qui, il faut le dire, aura fait honneur à son blaze en nous offrant un magnifique set live juste mort & chiant. Encore peu de monde pour 17h… On prend notre mal en patience et on attend la suite, notamment l’arrivé du boss de Hotflush, Scuba himself qui, malgré tout ce que l’on peut entendre sur lui et sa tête de c**, doit quand même toucher sa bille pour en être arrivé jusque là. Sans oublier le contexte; Toit d’hôtel, Sonar, Barça, showcase de son label… Sur le balcon d’à côté un couple d’anciens assiste à la scène, et tandis que mami épluche les pages du Paìs, papi se régale du spectacle lorsque les (rares) filles leurs montrent leurs culottes ! Alors que nous flippons à l’idée d’une probable emballée cardiaque chez les plus de soixante-dix, les moins de trente quant à eux ont toujours autant de mal à se dérider le rectum… Un peu de poppers peut être ?

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Il faudra attendre que le soleil disparaisse derrière le toit de l’immeuble pour que l’ambiance se détende enfin, même si le public à 75% anglophone reste toujours aussi fébrile, à l’image du mec qui a donc pris les platines sur la track de Julio Bashmore Battle for middle you, sir Scuba. Et là c’est le drame ! Comment peut-on faire une telle gueule, et mixer de la sorte, tout en se revendiquant d’une quelconque scène, voulant implanter son label, exigeant de gros cachets, bref pour un mec qui pèse t’as vu… Bon ok pas autant que Gerard Baste mais tout de même !? On reste perplexe et assistons les bras ballants à une des pires prestations que j’ai pu voir de l’année. On croise quelques têtes familières sur la terrasse qui nous apprennent que nous venons de louper le set surprise de Richie Hawtin à la Boqueria ! Putain faut vraiment que j’achète un iPhone… Rien à foutre qu’on puisse me tracer à la piste si ça peut me permettre de voir Richie mixer dans un marché avec Marco qui sert la sangria ! Entre-temps Will Saul a finalement réussi à bouger Scuba des platines OUF, et encore mieux il commence à nous mettre des tracks chill-house RE-OUF (euh… au fait on était pas censé être dans une teuf UK). L’ambiance monte donc d’un cran, ce qui pousse les english à lever les bras, laissant ainsi apparaître leurs poils roux non-épilés… On en profite pour remplir nos verres, et ainsi remarquer que nous commençons à attirer toutes les convoitises avec ces réceptacles qui ne se vident jamais, sans parler des jeunes jouvencelles que nous avons ramené dans ce véritable guet-apens ! Emportés que nous étions, nous ne nous sommes pas rendu compte que le soleil avait totalement décliné et qu’il ne nous restait que très peu de temps avant de se retrouver pris au piège au beau milieu de ces soiffards avides de chair fraîche et de plan after ! Le moment idéal pour faire une sortie discrète, d’autant plus que le mec de la terrasse vient une nouvelle fois de demander de baisser le son… Alors bien entendu tout cela vous ne le verrez pas dans la vidéo cool de l’event !

Direction le Macarena Beach Mar, la scène montée par le Macarena Club, sur la plage de Sant Andria, juste derrière le Forum. Un spot habituellement convoité, de part sa proximité du centre, mais qui reste toujours agréable de par son bon sound system et sa plage plutôt propre et spacieuse, où de jolies filles ibériques s’y trémoussent accompagnées de leur bouteille en plastique et de leur stick à lèvre. Cependant alors que nous nous en approchons de larges spots et de grosses bass ronflantes détournent notre attention ! Mais qu’est-ce donc que cette scène géante que l’on entend depuis le Forum ? C’est ce putain d’EAST ENDER. Un out-sider sorti de nul part sur les pages internet, et qui s’annonçait comme la grosse claque du Sonar, tant son line-up, son emplacement et son petit prix en faisait un adversaire indétrônable. L’eau à la bouche nous allons quand même nous chauffer au Macarena, pour un B2B entre les mecs de Visionquest, Seth Troxler, Ryan Crosson, Shaun Reeves, Lee Curtiss, qui fait suite à la scène de l’après-midi avec les frenchies de Lola ED autant dire THE TRENDY PLACE ! Mais là encore nous ne trouvons pas de quoi nous rassasier. L’ambiance Nu-disco cumulée à un back to back à huit mains rend l’ensemble du set trop incohérent, mou, dépressif… Juste pas vraiment l’endroit pour nous maintenant, il nous en faut plus ! Le East Ender ronronne dans nos oreilles, il nous chuchote de douces cantines, il nous le faut, nous devons y entrer !

Cependant il est impensable de lâcher 35 boules par personne notamment quand je vois la gueule de mon équipe, fier, déterminée, sans foi ni loi et prête à tout pour commettre ce genre de larcins. Le plan s’élabore sur ces bancs en forme de gros étrons; Un seul garde à l’angle, il faudra sans aucun doute être rapide. Après être passé sous la palissade, nous devrons certainement nous faufiler entre un maître chien et sa bête, ramper sous les buissons, peut être même nous enfouir dans le sol une dizaine de minutes afin de s’imprégner de son odeur, pour finalement débouler à découvert en haut d’une colline et courir de manière vive et non-chalante vers la foule qui acclame en ce moment même Guti ! Fort heureusement l’entrée d’un handicapé, et la fouille approfondie de son moyen de transport nous permettra de passer à l’aise. Enfin quand je dis à l’aise il est vrai que j’omet la grosse crevasse qu’a causé le grillage sur la cuisse d’une de mes acolytes féminines, ainsi que mon défunt collègue, tombé au combat et contraint de passer par le point de marquage… Mais on s’en fout, on a rentré 2 L de jus aromatisé, économisé prêt de 90 euros, et surtout, ce qui reste comme le plus jouissif dans ce genre de situations, nous voilà dedans avec ce fameux sentiment d’euphorie ! Ceux d’entre-vous qui partage avec moi cette fibre Robin des bois savent parfaitement de quoi je parle… Vous savez, ce petit truc qui vous donne l’impression d’être plus malin que ce vil consommateur qui se tiens à côté de vous avec sa bière en bouteille, et son bracelet à 35 euros au bras ! Bref si l’on en suit l’adage, voilà une soirée que ne pouvait que bien se terminer !

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Guti nous accueille de la meilleure des manières, en concluant son set par All the girls l’ambiance est déjà chaude, alors on enlève nos chaussures et foulons cette pelouse fraîche du Parc de Sant Adria. Les gens sont tous Square, et la musique tabasse ! Un des plus beau sound system que j’ai vu depuis un moment… Ca rigole pas ! On se dirige vers le stage de Moon Harbour, où Lucas Bachetti ambiance la foule dans un style très je t’asmate de percus et de grosses basses ronflantes ! Les VJ sont cool, et nous commençons à faire de l’aérobic en tentant de suivre le rythme, heureusement on a intuité l’évantail, car merde la chaleur est à son comble sur cette pelouse ! La suite reste plutôt trouble, ou du moins tellement dense que je me contenterais d »un condensé rapide, et en mots clefs, de la situation ; Longues conversations endiablées, regards tantôt amicaux, tantôt moins, des séries de roulades, un sac ramassé, et délicatement remis à un serveur sans scrupule qui l’offrira certainement à sa copine le lendemain matin, Martin Buttrich, une crevasse dans le sol – attention les gens-, des gogos au profil non déterminé, des lâchés de ballons gigantesques qui font sourire tout le monde, une autre conversation profonde et une nouvelle fois dans la queue des chiottes, une déclaration d’amour gay par texto pour la techno music, des VJ de nazis avec des coeurs autour du bras, aucune bousculade, des gens qui marquent un stop pour ne pas écraser vos pieds ou vos affaires – WOW – des réflexions du style Merde, on est au Circus Circus Passe moi la bouteille Venga tio T’as l’appareil photo ? Bref une teuf qui finira malheureusement que trop tôt… Comment ça tu coupes à 5h05 Loco ! Mal Baiiisé va ! On ressort de là le smile jusqu’aux oreilles pour se mettre en marche vers l’after de Richie au ROW14, que malheureusement nous n’atteindrons jamais, mais ce n’est pas grave, le bilan de cette première journée : 8 sur l’échelle de Richter…. Jugé par vous même.

Samedi 18

Afin de ne pas froisser ceux qui n’ont pas pu fouler le sol de Barcelone cette année, ainsi que dans un souci de pure professionnalisme, nous ferons l’impasse sur la journée et la soirée du vendredi, pour nous focaliser sur celle du samedi aux côtés de Clique Booking et du collectif berlinois emmené par le grec Stassy Techno Taverna. On se souvenait d’eux pour avoir retourné le rooftop de l’hotel B avec vu sur la Plaza Espana l’année dernière, et voilà qu’ils s’attaquaient cette année à celui de l’hotel Center en haut de Paseig de Gracia, YUM !
Il est 10h30 lorsque nous arrivons, d’en bas tout semble calme et même si nous entendons une once de son, seul trois ballons accrochés sur les bords du rooftop semblent indiquer qu’il se passe quelque chose en haut. Petit détour tapas / cervesa, avant d’emprunter l’ascenseur direction le 9ème étage ! Mise à part de minces groupes de survivants parsemés de ci de là, il y a encore peu de monde alors nous nous installons en terrasse et apprécions le son clair de ce petit Funktion One… Les choses s’annoncent plutôt bien ! Vers 12h Ekkohaus et toute sa clique débarque, et s’attellent direct aux platines dans un style deep et piano des plus plaisant à cette heure-ci. Les mojitos sont moins chères qu’à l’hotel Axel, et mes harpies d’équipières ont réussies à négocier les deux jacuzzis jusqu’à présent uniquement réservés à la clientèle de l’hôtel… Sale bitch ! Sérieux c’est pas pour être misogine, ou marcher sur les traces de mes ancêtres, très certainement de violents machistes catalans, mais merde quoi, vous pensez que c’est plus propre une meuf quand ça sort d’after ? Hein ? Qui plus est dans un jaccuzzi, enfin j’dis ça, je dis rien. Et puis c’est vrai que cet espace nous sera accessible plus tard dans l’après-midi. Seul problème, où trouver deux maillots de bain sur cette terrasse, et surtout comment se persuader de louper pret d’un set pour le simple plaisir de mettre le cul dans l’eau ! Il est déjà plus de 16h lorsque je reviens vers l’hôtel, les bras chargés. En bas les flics sont en train d’embrouiller le boss… il semble que ça risque de finir plus tôt… Normal vu qu’on entend les drums cinq rues plus bas vers la plaza Catalunya. Petite liasse de biff bien placée, ou simple fort pouvoir de persuasion toujours est-il que tout continue comme si de rien était, Ghummiz prend les manettes et monte le son, Boooyah. Deux jaccuzzi un chaud, un frais, un mojito à la main j’apprécie les gazelles qui s’affairent autour de moi. En effet l’espace VIP a était investit par un groupe d’hollandais du type beau gosses accompagnés de meufs du type trop bonnes, tant qu’elles gardent leurs lunettes. Une espèce redoutable au Sonar, petit conseil, toujours vérifier la marchandise avant de signer le reçu. 4 meufs, 4 mecs qui semblent s’être télétransporter direct depuis la Floride lors du dernier Spring Break. Sommes-nous dans une sorte de vortex spatio-temporelle ? Ces gens sont-ils vraiment vrais et surtout comment est-ce possible que ce mec qui se dit s’appeler Justin ai pu me sortir une blague de bof (et en Français s’il vous plaît), lorsque nous nous sommes présenter tout à l’heure…

Salut mec comment tu t’appelles ?
Sorry I don’t speak french ?!
Oh all rite mate, soo what’s your name duuude ? (règle n°1 : Toujours adapter son vocabulaire à l’autochtone)
Ohh yeah, My name is Justin « BRO »… You know like « Justin Bridou » (Il est essentiel de bien se représenter la scène accompagné de l’accent Franglais)

Sur la route du Sonar Off 2011, au fait ça existe encore le ON ?

Bizarre non ? Sérieux, à moins que ce type ne soit vraiment le genre de mec capable d’adapter les blagues sur son prénom en fonction de la nationalité de son interlocuteur, je suis à ce moment là à 100% persuadé qu’il s’agit d’un reptilien, et il est évident que l’ensemble de son crew l’est aussi. Sans nul doute qu’ils sont venus ici pour récolter du sang frais me dis-je. Et quoi de plus adapter qu’un Sonar pour cela ? Les veines sont saillantes, et les cœurs battent à plein régimes. Voilà l’occasion idéale, au détour d’une invitation dans leur villa ainsi que d’une hypothétique partouze avec ces succubes aux postérieurs diaboliques, d’absorber toute votre énergie interne. Et ne croyez pas que je divague, je les ai vu à l’oeuvre avec leurs Eyes Contacts et leurs mouvements… Mais bien que l’invitation soit tentante, je ne me sens pas l’âme à fricoter avec les Démons cet aprem, et je remarque rapidement que Justin a vu clair dans mon jeu, il va falloir la jouer serré pour pouvoir sortir d’ici en chair et en os ! Il faut que je me prépare à la moindre des situations, et j’ai besoin pour cela d’un ravitaillement à 8 euros… Chef un autre mojito ! Petit détour par le chill out ou je rencontre une suissesse qui m’apprend que la soirée Pampa au Montjuic était vraiment THE ONE ! Chose que je ne pourrais jamais vérifier car aucune vidéo n’a filtré sur le net, putain on peut même plus compter sur les clubbers de nos jours !

Ghummiz, qui semblait déjà investit d’une mission divine au départ de son set, commence à partir tellement en couille qu’il va bientôt lui faloir un défibrillateur pour relancer ses pulsations cardiaques. Je me targue de mon plus beau style mexicain avant le passage d’Adam Port le B boy Berliner tatoué, hipster à ses heures, et notamment lorsqu’il poste sur son blog Hypebeast. S’en suivra un ééénorme set, et une belle surprise que de découvrir ce mec qui diffuse bombe sur bombe ! Du remix de James Blake, Limit to your love, à d’anciens classiques comme Wonderland de Tyree Cooper , ou encore le I get Deep qui va bien, tout le monde est conquis et une énergie digne d’une réunion transcendantale en Inde émane de la terrasse… On fait l’impasse sur tous les trucs chelou qui se passent du type; Nous sommes tous frères et soeurs et aimons bien nous caresser la rondelle, pour nous consacrer sur le son et la suite avec Youandme qui, chaud comme la braise, entament les hostilités… Pas pour longtemps malheureusement la police est de retour… Il semblerait que le Funktion One à balle commence à faire bien chier tout Barça nord !

En bas de l’immeuble deux camions de Mossos, et la Guardia Civil… Voilà l’élément qu’il manquait pour que cette teuf devienne mythique. Les keufs arrivent et demandent de baisser le son. YouandMe s’exécutent, puis attendent quelques minutes qu’ils redescendent pour balancer de plus belle ! S’en suivra un jeu du chat et de la souris d’une bonne demi heure, qui se clôturera malheureusement par un Guardia : 1 Kollective Turmtrasse : 0. On est éreinté et on continue la soirée du côté du Macarena Beach, pour une performance bien moyen de Kompakt… Tandis qu’en face le East Ender semble définitivement indétrônable, tant qu’impénétrable ce soir…

Dimanche 19

Dimanche, 15h, nous sommes dans le téléférique en direction de l’Esféric, un lieux atypique sur deux étages en haut du Montjuic. Au line Up Djulz, Andre Buljat, Butch, Sis et bien d’autre bonnes choses, dont notamment beaucoup de Frenchies… On se dit que ça peut être sympa alors bon on y va sans prendre la peine de se renseigner ! Mais arrivé là bas, pas un signe de vie, heureusement pour nous et malheureusement pour les orgas, nous pouvons passer derrière le lieu pou nous rendre compte que seul un groupe de 10 personnes rempli les deux stages.. OUCH ! On ne reste donc pas longtemps et choisissons de rejoindre nos potes d’hier vers la plage la plus au Nord de Barcelone. Pour s’y rendre, prendre le tramway au forum jusqu’à la station de Sant Adria de Besos, là où on ne pense plus rien trouver si ce n’est des groupes de gitans-mexicains, du crack, des usines chelous et des bidonvilles. La petite plage se trouve juste derrière le Ghoa Beach club, où cette aprem le line up est moins dégeu que d’habitude, ce qui n’empêche pas malgré tout de drainer ce public crade, ambiance gros boeuf et makina, mise à part quelques courageux, ou simples fous du Sonar, qui osent s’aventurer dans ce lieu ! On est bien mieux entre nous derrière à bouger sur un dancefloor pas plus grand qu’une vingtaine de mètres carré ! On retrouve les même têtes, on a presque l’impression d’être en famille… Une famille où l’inceste semblerait permis d’ailleurs, hmm…. Mais voilà nous sommes le dimanche soir et cela fait deux heures que nos potes allemands ont pris part à un final en beauté bien loin des platines, poussant des locaux aux étoiles dans les yeux à une prise de pouvoir transcendantale, pour un hypothétique moment de gloire obscure bien loin des tabloïdes… Merde sérieux encore un roux ? A moustache ? Sérieux… Il faut partir ! Alors on saute dans un taxi direction le Prat. Oui c’est ce qu’on appelle un craquage lorsque l’on sait que cela va vous coûter plus de 50 euros… Ah beh les voilà les fameux 90e du East Ender ! Les Asiat nous avaient pourtant prévenus avec leurs énergies négatives / Positives, le Ying et le Yang, nous voici en plein dedans ! Notamment lorsqu’on décide de faire un détour par l’esferic pour voir… Un détour qui nous coûtera une bonne heure, 20 euros, et la certitude que c’était décidément bien la pire teuf de ce Sonar Off !

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On débarque donc au Prat vers 3h, juste pour le début du set de l’égérie féminine de la planète Minus, Mlle Magda. Et autant dire qu’ici les créatures ne sont pas au stade deep house, bisous bisous, et amour dans le sable, non ! Ici nous débarquons dans un tout autre Sonar, celui de la zone sud ! Avec stands de tickets boisson version Garorock, sandwich brochette, canettes de binouz à 3e qui traînent dans le sable et surtout groupes de golgoth à poil prêt à partir en croisade pour… Pour quoi d’ailleurs ? Bref, une transition difficile à cette heure-ci et alors que certains de mes acolytes tombent au combat, je me laisse emporter par la frénésie minimal et vraiment Hard que l’allemande est en train de nous offrir. Un des sets les plus violents que j’ai pu voir de sa part, mais comme à l’accoutumé menée de doigts de fées par une Magda déchaînée ! Le son s’arrête à 5h, et on se dirige vers les bus où nous croisons des têtes familières, par contre pas envie de se plier à la loi moyen-ageuse des chauffeurs de bus. On se croirait retourné à la traite des nègres en Afrique noir, ou encore mieux, en pleine Shoah. De gros c(ol)ons blancs et gras du bide donne des ordres à des créatures proches de la rupture d’anévrisme… Et autant dire qu’il faut vraiment être une sacrée enflure pour osé raquetter de la sorte ses semblables. On rentrera à pied en découvrant que derrière l’aéroport de Barcelone se trouve des champs de maïs OGM sous haute protection, entre les clubbers, la plage, les avions, et les usines de retraitement des déchets… Quelle belle époque nous vivons ! En tout cas vivement l’année prochaine.

En conclusion voilà encore un Sonar que nous aurons passé bien loin du On, qui s’embourbe de plus en plus dans un marécage de hype et de blogisme à la con. J’apprendrais le lendemain que la nuit du samedi était chiante et vide à mourir. Avec pour seul fait marquant un set expérimental de James Holden qui aura réussi à faire pleurer tout le monde à 6h du mat… On a vu mieux comme clôture de festoch. Par contre le East Ender s’affirme quant à lui comme l’alternative idéale, avec un super lieu, des consos abordables, un gros sound système et un line up de folie ! Bravo également à Techno Taverna qui offre une superbe alternative aux teufs hype et sur listes comme la Mobilee, ou à l’hôtel W que nous vous parlions l’année dernière, et permet à n’importe qui de passer une après-midi génial sur un rooftop pour un prix abordable ! Bref on attend l’année prochaine avec impatience, et ne vous oublierons pas cette année ! 2012, dernier Sonar de la décennie ? Voilà qui risque d’être G.R.A.N.D.I.O.S.E.

Texte par 2Sheep4Coke
Photos argentique par Sarah Spoutine

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