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Critique : Super 8 de J.J. Abrams

Par Juloobs

Les premières scènes d’exposition de Super 8 ont le mérite d’être intrigantes. Des enfants tournent un film de zombie en Super 8. Ils s’amusent (autant qu’Abrams) avec les effets du maquillage, en répétant une scène, en confectionnant des costumes et des trucages grossiers. La mise en abîme originale annonce un trip de fête foraine. Mais progressivement, J.J. Abrams déraille. Il nous sert pourtant un peu toujours la même ragougnasse. Un brouillon de théorie du complot (Lost ? Fringe) mise de côté brutalement au profit d’une histoire de monstre (Cloverfield, le même). On s’en fout, c’est l’été. Personne verra que Super 8 n’a ni queue ni tête.

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir louché sur la copie du premier de la classe (Spielberg). Mais quand on n’a pas assez travaillé, cela se voit. En fait, cela s’entend surtout : pour cacher sa nullité, Super 8 fait tout péter. Le cinéma hollywoodien avait bien besoin d’un film comme celui-ci.

Critique : Super 8 de J.J. Abrams

Lors de la projection de Super 8, le spectateur peut avoir l’impression d’assister à une forme de suspense hitchcockien inversé : après une moitié de film tout juste intrigante, chaque séquence devient plus navrante que la précédente, jusqu’à flirter avec le navet au final. Si on comprend bien que l’ami J.J. prêche le retour à un cinéma pop-corn opérant, il échoue également sur ce plan car les dialogues desservent les effets et assez vite tout effet de surprise se dissipe. A cause d’un script bâclé. N’est pas Bong Joon-Ho (The Host) qui veut.

J’attendais peu de ce Super 8. Etonnament, j’en suis quand même ressorti penaud. Dans Super 8, tout semble réuni pour faire fuir le public le moins exigeant. Super 8 est déjà un film daté et avare, d’une inertie abyssale.



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