Selon Yves Klein, la beauté d’une oeuvre d’art telle que l’on perçoit existe à l’état invisible dans l’univers. La tâche de l’artiste consiste à la révéler à ses semblables sous forme de création artistique en matérialisant les forces cosmiques. Ainsi la beauté devient perceptible à nous. Si vous trouviez qu’il y a une saveur Nouvel Age dans cette théorie. Il se pourrait que vous aviez raison. Yves Klein est mort au début des années 1960. Il est du mouvement Nouveau réalisme.
L’être humain en a périodiquement soif de nouveauté, non?
Aujourd’hui, nous ne parlons pas de l’art de Klein mais de l’architecture de l’air de l’artiste britannique Alan Parkinson. Un concept artistique au sommet d’une gigantesque organisation récréative. D’immenses chapiteaux gonflables interconnectés et multicolores intitulés Mirazozo, dans lesquels on marche, observe, se détente, imagine, se recueillit. Mirazozo, gonflé et coupé du monde d’extérieur, laissant ainsi la lumière pénètre par ses minces parois translucides, créant un monde d’ombres et de lumières le temps d’une expérience sensorielle humaine, seule ou en groupe.
Si nous avons commencé en mentionnant la théorie artistique de Klein, laissez-nous en terminant ce petit billet en vous disant que l’architecture des lieux de culte a toujours été une schématisation de la quête de Dieu. L’espace des chapelles, églises et cathédrales, découpé et délimité par de colonnes, arches, parois, murs, vitraux entretient d’innombrables chemins invisibles au goût de chaque époque. Il n’a d’autre but que de permettre à l’esprit humain de mieux accéder à un état purifié, pour un ultime salut.
Voilà, de l’architecture de l’air.