Kramer contre Kramer

genre: drame
année: 1980
durée: 1h45

l'histoire: Un divorce. Un petit garçon. Billy est confié à son père et s'adapte à sa nouvelle vie quand sa mère ressurgit et se bat pour le reprendre.

la critique d'Alice In Oliver:

Voilà un drame beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît, j'ai nommé Kramer contre Kramer, réalisé par Robert Benton en 1980. Pourtant, le sujet est en apparence (je dis bien "en apparence") simpliste puisque ce drame traite de la séparation d'un couple d'américains.
Mais un petit garçon, Billy, va se trouver au centre des débats entre Ted (Dustin Hoffman) et Joanna Kramer (Meryl Streep).

En vérité, la thématique la plus importante de ce film reste le rôle parental. En un sens, Ted et Joanna vont suivre deux trajectoires différentes.
Attention, SPOILERS ! Ted est un publicitaire pressé et stressé, accaparé par son travail. Son quotidien à la maison semble totalement lui échapper.
A partir de là, le départ de sa femme est une véritable surprise. Il ne s'attendait pas du tout à une telle séparation.
Pourtant, du jour au lendemain, Joanna disparaît et ne donne plus aucune nouvelle pendant quelques temps.

Pour Ted, le long apprentissage de la paternité va commencer. Pour lui, il faut désormais composer avec son emploi et son jeune gosse.
L'école, la garderie, préparer à manger, jouer avec son fils sont autant de facteurs qu'il ne maîtrise pas.
Certes dans un premier temps, Ted se révèle particulièrement maladroit dans l'exercice paternel. Clairement, les relations sont assez houleuses avec son fiston.
Ces deux personnages vont apprendre à se connaître, à s'aimer mais parfois aussi, à se détester.

Quant à Billy, il réclame souvent sa mère. Pour lui, c'est sa seule référence à la maison. Au final, il connaît peu son père et doit composer avec un nouveau quotidien.
Pourtant, tout cela va être perturbé par le retour de Joanna.
Cette dernière a bien l'intention de divorcer et de demander la garde exclusive de Billy. Un nouveau combat s'engage.
Le personnalité de Joanna reste assez ambigüe.

En vérité, cette dernière semble être une mère irresponsable. Elle quitte tout de même le domicile conjugal pendant plusieurs semaines sans donner de nouvelles.
Puis, finalement, elle effectue son retour mais pour demander le divorce et la garde de son petit garçon. C'est vraiment un personnage ambivalent, surtout quand on connaît la fin du film (que je ne dévoilerai pas ici).
Toujours est-il que Joanna est prête à tout pour gagner cette nouvelle bataille, quitte même à utiliser les coups les plus bas.
Par exemple, au tribunal, elle se servira d'une anecdote racontée par son mari, Billy ayant eu un petit incident dans un parc de jeux pour enfants...

Pour Ted et Billy, c'est une nouvelle épreuve et les deux bonhommes ont eu le temps de s'attacher. Ted est un bon père.
Il aime son petit garçon plus que tout au monde. Derrière tout cela, c'est le thème de l'abandon qui est présent, et ceci se traduit par le départ soudain de la mère de Billy. Finalement, malgré ses contradictions, Joanna remportera les débats et obtiendra la garde de son enfant.
Les adieux entre le père et le fiston seront tout simplement déchirants. Qu'à cela ne tienne, un rebondissement surprenant interviendra dans les dernières minutes de ce drame touchant, sensible et bouleversant.
Un très bon film.

Note: 15/20