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Le Survivant

Publié le 05 août 2011 par Olivier Walmacq

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Style: Nanar très sympa
Durée: 94 minutes
Année: 1971
Réalisateur: Boris Sagal

Résumé: Seul survivant d'une guerre biologique qui a conduit le monde à l'apocalypse, tente de survivre dans la ville de Los Angles, traqué par “La famille", une secte de vampires qui ne peut sortir que la nuit...

La critique de Duncan:

Je suis plutôt bon public concernant les adaptations de roman au cinéma. J'ai par exemple apprécié l'adaptation de Dune, bien que se soit une grosse merde comparée à la saga éponyme du grand Franck Herbert.
Concernant le roman Je suis une légende, j'ai apprécié la première (chef d'oeuvre pourtant renié par l'auteur) et la troisième adaptation, bien que cette dernière soit une honte par rapport au matériau d'origine.

Malheureusement, la seconde adaptation, Le survivant, est de très loin la moins bonne, sauf évidemment, si on la prend au second degré.
Le film collectionne toute les incohérences scénaristiques imaginables:
-Les vampires, allergiques à la lumière, se baladent avec des torches.
-Le courant de la ville est coupé, et pourtant, les feux de signalisation fonctionnent.
Je ne vous dis pas tout, mais il y en encore au moins quatre autres incohérences de ce genre si mes souvenirs sont bons.

Ensuite, le film souffre de gros problèmes de montage:
- on voit une partie du caméraman quelques secondes dans le champ.
- le reflet du caméraman est largement visible dans la devanture d'un magasin.
- le réseau routier au loin non coupé (donc, présence de voitures)
- une voiture abîmée sur un plan puis réparée sur la séquence suivante.

Je pense ne rien avoir oublié, mais c'est déjà beaucoup, surtout que c'est très visible.
Ensuite, vient le film lui-même: l'ambiance post-apocalyptique est ridicule et ratée, les maquillages sont risibles (je regrette la synthèse moche de la version avec Smith !), les scènes d'action sont grotesques (mention spéciale à cet ersatz de poursuite en moto, super mal filmée et copiée sur la grande évasion), les fautes de goût esthétiques typiques de l'époque (pantalons pattes d'éléphants, coupes afroaméricaines). Tous ces ratages font sombrer le film dans le kitsch, et même dans l'involontairement drôle. 
En tant qu'adaptation, le Survivant reste une production foireuse.

Mais je trouve ce film tout de même sympathique dans l'ensemble. Et puis, comparé à la dernière version, inadmissible en tant  qu'adaptation (bien que l'esthetique soit magnifique et que de  nombreuses scènes soient tres spectaculaires et émouvantes), celle-ci a le mérite de ne pas porter le nom de l'oeuvre.
Ce qui est dejà beaucoup.
Un nanar, certes, mais un nanar très sympathique, avec d'ailleurs un Charlton Heston exellent.

Note: 4/20 (Parce que Charlton Heston est excellent)
Note nanardeuse: 15/20

La critique de Borat

Suite à un voyage en avion, le regretté Charlton Heston se met à lire Je suis une légende de Richard Matheson.
Impressionné, il décide de produire une adaptation. Il s'agira du Survivant, réalisé par Boris Sagal, sorti en 1971. Inutile de dire que ce film est méconnu, tout comme The Last man on Earth, au profit du résidu de merde datant de 2007.
On retrouve également Anthony Zerbe, Rosalind Cash et Eric Laneuville. Mais autant le dire tout de suite, le film n'est pas fidèle au roman.
A part le fait que le héros soit blond, qu'il y a eu une épidémie et que Neville se parle à lui même; c'est une adaptation très très libre.

Pourtant, il s'agit d'un bon film en soi, loin d'être du niveau médiocre du film avec Will Smith. Il y a au moins une âme et non une volonté de faire du blockbuster débile. Suite à une guerre bactériologique, l'Homme n'est plus, en dehors de Robert Neville, ex colonel. Enfin, c'est ce qu'il croit.
Suite à une altercation avec des contaminés de la Famille (secte qui les regroupe), il est sauvé par une bande. Finalement, un groupe de survivant s'est crée et Neville s'amourachera d'une d'entre elles.
Mais voilà, la Famille mettra fin à ce nouvel espoir. Cette secte n'est pas constituée de vampires.

Ces contaminés sont aveugles, comme déshumanisés et ne répondant qu'au pouvoir de Matthias, le leader.
Ce dernier se révèle être particulièrement menaçant, car c'est un excellent orateur. Surtout comparé aux vampires principaux du roman, ils sont très intelligents, complotant plus d'une fois pour tuer Neville coûte que coûte.
Le film se révèle donc captivant et possède des scènes bien foutues, comme Heston sillonant les quartiers de Los Angeles; ou le dernier quart d'heure particulièrement épique. Quant à Heston, il se révèle charismatique en homme solitaire.

Une adaptation infidèle, mais un très bon film d'action.

Note: 16/20


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