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La musique classique, ça ne mord pas !

Publié le 06 août 2011 par Livmarlene

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La grande musique fait peur, inutile de le nier ! Avec ses “opus numéro tant”, ses “ch’ais pas combientième symphonie en truc mineur”, évidemment, elle a de quoi faire fuir le profane qui en face d’un tel jargon, ne peut que se dire “Ce n’est pas pour moi.”

Mais au fond, si on laisse un peu de côté tout le verbiage réservé aux initiés, cette musique, injustement jugée poussiéreuse, n’a-t-elle plus rien à offrir aux jeunes générations assommées de sons électroniques ?

Et d’abord, a-t-on raison de dire :

“Le classique, j’y connais rien...”

En peinture, vous vous y connaissez tant que ça ? Et est-ce que cela vous empêche de dire si un tableau vous plait ou pas ? Bin en musique, c’est pareil. Du moment que vous avez des oreilles pour écouter et un coeur pour vous émouvoir, vous avez tout ce qu’il faut pour l’apprécier. Rien qu'au cinéma, qu'elle date de plusieurs siècles ou qu'elle ait été composée pour un film, la musique classique est partout. La diva bleue Plavalaguna qui chante dans Le cinquième élément, c'est du classique (presque). Quand L'Empire contre attaque ou que le Jedi est de retour, c'est du classique ! Quand La vie est belle, c'est classique et c'est magique. Quand un des travelots de Priscilla, folle du désert chante dans un escarpin géant sur un bus roulant à pleine vitesse, c'est tordant et c'est encore du classique.

“La musique classique, c’est compliqué.”

Certes, on est loin de l’alternance couplet-refrain des chansons de variété. Mais pour autant, elle n’est pas dépourvue de passages assimilables à des tubes, qu’on entend une fois et qui marquent pour la vie. Les publicistes ne s’y trompent pas. Ainsi, une marque de lait maternisé en poudre a boosté ses ventes en utilisant l’Aquarium du Carnaval des Animaux de Camille Saint-Saens. De même, personne n’a oublié une certaine publicité pour des serviettes hygiéniques reprenant un des plus grands airs de La Traviata. Même le roi des sodas américains pioche dans le répertoire classique, avec dernièrement un spot bucolique accompagné par une musique de Prokofiev.

Alors, vous voyez que vous connaissez !

“L'opéra, c’est pour les croulants !”

A tout âge, on peut aimer le classique. Bien sûr, pour en connaître un rayon, il faut du temps, parce que le champ est très vaste. Mais les petits se laissent facilement accrocher par la beauté universelle, eux qui ne se laissent pas intimider par un abord parfois élitiste. Aujourd’hui encore, tout le monde aime Mickey. Et c’est de notoriété publique, Mickey se déchaîne dès qu’il entend du classique... Fantasia, l’apprenti sorcier.

Quant aux petites filles, elles rêvent toutes un jour (ou plus) d’être danseuse étoile. Et sur quoi on danse à l’opéra de Paris ? Sur du Tchaïkovski, tiens ! Pour allier le plaisir des yeux à celui des oreilles, je ne résiste pas à la tentation de vous faire profiter d’une vidéo dont je ne me lasse pas. La somptueuse Svetlana Zakharova dans le rôle d’Odile (du Lac des cygnes, vous l’aurez compris).

“Les cantatrices, ce sont des grosses qui crient.”

D’une part, les rondes qui crient ne sont pas l’apanage du chant classique. L’emblêmatique Beth Ditto, leader du groupe Gossip en est la preuve vivante.

Les chanteurs classiques n’utilisent que rarement le vrai cri, rauque et presque vilain (dans le rôle de Lady McBeth, les sonorités stridantes servent à transmettre par la voix la cruauté de l’héroïne). D’autre part, question tour de taille comme finesse vocale, deux arguments devraient suffire à vous faire changer d’avis : Nathalie Dessay et Patricia Petibond.

“Les mecs qui chantent comme des nanas, ça me plait pas.”

Ça s’appelle des contre-ténors et c’est assez rare pour qu’on salue la performance (maintenant que l’on ne coupe plus les coucougnettes des petits choristes prometteurs). Parmi ces OVNI vocaux, j’aime bien Edson Coredeiro, un Brésilien qui mélange les styles avec génie... Z’allez voir, il est époustouflant ! Girl Ipanema/ Königin der Nacht

“Le baroque, c’est lourd...”

Ah, parce que le gothique, c'est léger, c'est vrai !! Korn.

La musique classique est trop vaste et ma culture dans ce domaine trop réduite, pour que ce billet démonte tous les clichés couramment entendus. Mais j’espère que vous l’aurez compris, finalement, les grands airs classiques ne sont jamais que des tubes certifiés par plusieurs générations de fans au cours des siècles. Inutile d’en avoir peur, ils sont là pour votre plaisir et ne demandent qu’à vivre avec notre temps. Certains artistes s’en inspirent, sans prétention et tout le monde adore ça... Mamma mia let me go !!


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