Howard est un canard extraterrestre débarquant sur Terre. Il va alors s'enticher d'une belle rockeuse...
La critique coakienne de Borat
Après quelques jours de vacances méritées, revoilà votre serviteur plus en forme que jamais. Vous pensiez que George Lucas ne se résumait que par Star Wars et Indiana Jones ? Comme vous vous trompez. Ce serait oublié le très bon Willow de Ron Howard et inévitablement, Howard the duck (ou Howard... une nouvelle race de héros, titre plus long mais moins percutant).
Quoi, vous ne le connaissiez pas ? Pourtant il avait fait grand bruit à sa sortie en 1987. A l'origine, il s'agit d'un comic book de Steve Gerber, publié par la Marvel.
Sauf que le personnage est tellement pathétique qu'il n'a plus aucune série et apparaît dans d'autres en guest, comme dans Marvel Zombies (où on retrouve un certain Ash Williams).
Néanmoins ce cher George, sa trilogie Star Wars initiale étant finie, mise gros sur cette adaptation.
Autant dire qu'il y a laissé des plumes le canard (oh le beau jeu de mots) ! Mais en même temps, ce flop fut bénéfique pour nous, spectateurs, puisque que Lucas a dû vendre sa branche animation. Résultat: Pixar a pu voir le jour avec ses joyaux d'animation que l'on connaît tous.
En attendant, on retrouve dans ce film de William Huyck (pourtant scénariste du monumental Indiana Jones et le temple maudit) Lea Thompson (mère de Michael J Fox dans les Retour vers le futur et c'est bien tout), Jeffrey Jones (futur acteur fétiche de Tim Burton) ou encore Tim Robbins (et oui, faut bien bouffer parfois). Au début, vous vous dites "tiens, un film avec un canard parlant et sans aile, ça doit être marrant !" et une fois le film commencé, vous aurez une autre tête, je vous le garantis!
A vrai dire, je dois avouer que je l'ai vu par pure curiosité, connaissant son immense réputation. Je n'ai pas été déçu. Dans le genre nanar improbable des années 80, Howard the duck se pose bien là. Rien que l'ouverture est énorme, avec des parodies d'affiches en tous genres (Les aventuriers de l'arche perdue y passe), des programmes télé bidons et même Playduck (je vous laisse imaginer le programme)! Comme les hommes, les canards ont droit à leurs petits plaisirs. ^^
Une fois sorti de la planète Canard (j'invente là, mais bon, aucune indication n'est dites) par un truc spatio-temporel, l'ami Howard débarque sur notre cher planète.
Assez vite, il va crée des liens avec Thompson incarnant une rockeuse de bas étage mal-payée par son manager, au point de se retrouver au pieu avec. Un vrai tombeur ce carnard et en plus quand ça commence à chauffer, la mèche monte!
Mais tout va changer quand un scientifique débarque avec une solution: renvoyer Howard à sa planète avec l'appareil qui l'a fait débarquer (je sais, c'est frappa dingue).
Sauf que les choses se compliquent et le scientifique se retrouve possédé par un Seigneur noir de l'Espace. Vous vous êtes ennuyés durant les explications ?
Et encore vous n'avez pas vu le film qui se révèle encore pire. Jones se voit attribuer un accoutrement pas possible, perdant des cheveux, ayant un teint cramé et des superpouvoirs d'une mocheté incroyable. Sans oublier la transformation finale d'une laideur à toute épreuve.
N'oublions pas non plus ce pauvre Tim Robbins, servant de troufion de service complètement à côté de la plaque et racontant connerie sur connerie.
A croire que les acteurs se sont dit le mot pour savoir qui serait le plus médiocre. Le canard de service n'est pas vraiment attachant (son traitement chez Marvel n'en est que plus compréhensible), préférant se dandinner le bassin, balançant des vannes pourries et se plaindre systématiquement (genre "couin, couin, je veux revenir sur ma planète!").
Bref, un personnage principal pas inintéressant mais pas antipathique non plus. A noter qu'on aura droit à une petite parodie de Retour vers le futur à la fin, avec Howard nous faisant Johnny be good. Malheureusement, la séquence est assez ridicule dans l'ensemble. Howard the duck est vraiment un nanar de première dans toute sa splendeur, n'hésitant aucune excentricité, très daté, mais assez drôle à regarder.
Un nanar made in Lucasfilm, avec un canard improbable comme héros.
Note: 6/20 (parce que c'est assez médiocre)
Note nanardeuse: 18/20 (c'est quand même tordant et énorme)