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LE VOYAGE DE LUCIA (La Llamada) de Stefano Pasetto

Publié le 09 août 2011 par Celine_diane
LE VOYAGE DE LUCIA (La Llamada) de Stefano Pasetto
Lucia et Lea. Attention ! Symboles. La première est une bourgeoise coincée dans un méchant bocal de vide, comme les poissons de l’aquarium de son salon. Elle déprime. La seconde bosse à l’usine mais reste pleine d’entrain, libère la volaille prisonnière. Elle a 15 ans de moins. La première étouffe dans un mariage fadasse, fait une fausse couche. La seconde ne veut pas s’engager, et ne mentionne jamais sa mère. Lorsqu’elles deviennent amantes (tiens donc), elles quittent (fuient ?) Buenos Aires pour la liberté promise des terres patagoniennes. Pour y construire un bateau qui ne partira jamais, y entendre le chant mélancolique des baleines, se désaimer, aussi, parce que psychodrame lesbien oblige. Bon.

Après une première partie d’une beauté suffocante construite tout autour de l’étreinte (devenue banale) entre piano et passion féminine, thématique déjà plus (La Tourneuse de pages) ou moins (Je te mangerais) bien traitée au cinéma, l’italien Stefano Pasetto attaque une seconde partie, plus molle, plus bâclée. Le rythme s’essouffle, le symbolisme se fait poussif, le scénario démonstratif. Le duo de femmes (superbes partitions de Sandra Ceccarelli et Francesca Inaudi) ne suscite plus le même intérêt qu’au départ, pire : il ennuie. Ecrasé par un cheminement d’une banalité à pleurer, et dévoilant progressivement un discours mi-dépressif mi-conformiste, le film se voit couper les ailes, en pleine ascension. Tout le monde rentre à la maison, dans son gentil petit mariage, et la danse promise se mue en simple fantasme derrière une vitre. Aïe.

LE VOYAGE DE LUCIA (La Llamada) de Stefano Pasetto


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