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Quand on s’allie avec le diable…

Publié le 09 août 2011 par Alf Raza

Et si Kadhafi avait raison ? Il a mainte et mainte fois répété que seule une poigne de fer comme la sienne pouvait maîtriser l’ensemble des tribus libyennes et éviter le chaos dans ce pays. La vision des occidentaux est quelque peu altérée, étant quelque fois décalée si ce n’est complètement à côté de la plaque. L’état des choses sur place semble en effet mener vers d’autres « destinés » pour le peuple libyen. L’occident, par l’entremise de l’OTAN, en soutenant aujourd’hui le fameux CNT libyen n’est même plus aussi sûr qu’au début d’être du bon côté. L’assassinat du chef d’état-major des forces armées du CNT vient de mettre à jour les dissensions existant au sein de cette fameuse CNT. D’ailleurs, à quoi peut-on s’attendre quand le chef du Conseil national de transition n’est autre que Moustapha Abdejalil al-Bayda , le président de la cour d’appel de Tripoli qui avait annoncé la peine de mort à l’endroit des infirmières bulgares accusées d’avoir inoculé le virus du sida à des enfants libyens ? A moins d’être amnésique, les occidentaux ont fait là un drôle d’alliance !
En conséquence, le Conseil de sécurité de l’ONU n’arrive plus à statuer sur une position commune en réaction à ce qui se passe en Syrie. La Russie et la Chine, deux des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, bloqueront à coup sûr le passage d’une résolution quelconque. A moindre mesure, le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud ont signifié qu’ils étaient contre toute résolution ou déclaration. Il est bon de rappeler quand même qu’en 1982 une révolte des Frères musulmans réprimée y avait fait 20.000 morts ! Cette fois-ci, les pressions suites aux décisions des américains, des français et des anglais sur le cas libyen ne pèseront plus lourd dans la balance.
Pas de doute qu’en cas de succès des islamistes au sein du CNT libyen, la géopolitique sera remodelé et la sous-région en pâtira, les pays limitrophes à la Libye en sont conscient et la Syrie, en subit de plein fouet la vague déferlante du printemps arabe et ses déboires. En quatre mois de révolte, plus de 1.600 civils tués, 3.000 personnes portées disparues et 12.000 emprisonnées en Syrie, Bachar al Assad n’en sort pas indemne en terme d’image, mais c’est le prix à pays pour limiter la fronde islamiste. Les manips en tout genre des occidentaux risquent de tourner au vinaigre cette fois-ci !



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