genre: science fiction
année: 1972
durée: 1h30
l'histoire: En 1990, les animaux domestiques et le personnel de service ont disparu au profit des singes-esclaves. Mais ces derniers se révoltent sous l'impulsion de Caesar, le fils de Cornelius et Zira.
la critique d'Alice In Oliver:
La Conquête de la Planète des Singes, réalisée par Jack Lee Thompson en 1972, est donc le quatrième volet de la saga.
Il est la suite logique des Evadés de la Planète des Singes, qui annonçait déjà un vent de révolte à travers la chasse de Cornelius et Zira par les êtres humains. L'action de ce quatrième chapitre se situe dans notre monde contemporain, et donc, parmi les humains.
Au niveau du scénario, La Conquête de la planète des singes pourrait apparaître comme le parfait opposé du premier opus.
Les singes sont devenus les esclaves des hommes et sont traités comme des bêtes sauvages. Les créatures travaillent donc en tant que cireurs, porteurs ou encore comme éboueurs. Ce sont donc les tâches ingrates qui leur sont confiées.
Pourtant, parmi les primates, un être se détache, un certain Caesar, en rebellion contre les êtres humains.
A partir de ces différents éléments, Caesar va éveiller sa conscience: face à cette société hostile et intolérante, il faut semer la révolte et la panique. Pour Jack Lee Thompson, c'est une façon comme une autre de critiquer notre société moderne, en réponse aux grands mouvements revendicatifs des années 70.
Par exemple, comment ne pas évoquer les Black Panthers ?
Pire encore, Jack Lee Thompson décrit une société capitaliste et répressive qui court à sa propre perte. Cette fin est annoncée par la naissance d'une nouvelle intelligence, en l'occurrence, une intelligence animale.
En un sens, Caesar renvoie l'homme à ses origines et à ses instincts les plus primitifs. C'est probablement ce qui explique l'hostilité des humains à l'égard des singes.
Caesar va alors éveiller sa conscience à de plus hautes ambitions. Sa révolution va sonner le glas des sociétés humaines.
Pour cela, il faut détruire les grands espaces urbains, fonder une nouvelle idéologie, une nouvelle politique et une nouvelle religion.
Peu à peu, le but sera d'asservir l'homme à un petit esclave, notre société étant condamnée à se détruire elle-même.
La Conquête de la Planète des Singes a un vrai discours social. C'est indéniablement un film de science fiction engagé et terriblement pessimiste. D'ailleurs, le film de Thompson est assez violent.
Le dernier quart d'heure du film se terminera dans les émeutes, la panique générale et dans un bain de sang. Pour l'homme, l'Apocalypse a sonné.
La race humaine est donc en voie d'extinction et a trouvé ses nouveaux maîtres, telle la prédiction annoncée par les théories évolutionnistes de Darwin.
Le meilleur épisode de la saga après la Planète des Singes.
Note: 16/20