Magazine Culture

Mogwai (Barry Burns), l’interview

Publié le 10 août 2011 par Hartzine

Mogwai (Barry Burns), l’interview

Inutile de remettre le couvert et s’ébrouer dans les grandes largeurs s’agissant de Mogwai. Aussi bien Special Moves (lire) - enregistré lors de trois dates successives données en 2009 au Music Hall de Williamsburg de Brooklyn et magnifié dans Burning, film réalisé par Vincent Moon et Nathanaël Le Scouarnec – qu’Hardcore Will Never Die, But You Will (lire), dernier album en date du groupe, ont trouvé ici un écho plus que favorable. Et il allait sans dire qu’en plein coeur de l’été, le quintette écossais serait l’une des nombreuses têtes d’affiche que compte l’énième édition estivale d’une Route du Rock - ayant lieu du 12 au 14 août 2011 à Saint-Malo – présentée plus en détail par ici. Il n’en fallait pas plus pour un échange digital avec Barry Burns, artificier (guitare, claviers, flûte) d’une bande de potes l’ayant intégré à l’époque de Come On Die Young. C’était il y a plus de douze ans et c’était hier.

Entretien avec Barry Burns

Mogwai (Barry Burns), l’interview

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Comment vous est venue l’envie de faire de la musique ? Je suis Barry Burns, guitariste et pianiste de Mogwai, groupe originaire de Glasgow, en Écosse. J’ai commencé à jouer du piano quand j’avais dix ans, avec un jouet du « Père Noël », et j’ai accroché depuis.

Vous vivez en Écosse. Parlez-nous de « votre » Écosse. Est-ce un endroit propice à l’inspiration ? En fait, j’ai déménagé à Berlin depuis deux ans, mais je suis sûr que Glasgow ne vaut pas moins qu’une autre ville, en terme d’inspiration. J’ai l’impression que les villes un peu « glauques » sont en général un terrain plus propice que les autres pour faire de l’art ou de la musique. Berlin ressemble beaucoup à Glasgow de ce point de vue.

Qu’est-ce qui vous pousse à écrire et jouer avec autant de passion ? Comment parvenez-vous à innover et à garder l’envie de jouer ensemble ? C’est juste un métier qui nous plaît énormément, tout simplement. Je ne pense pas qu’on le ferait si on n’aimait pas ça. Ça devient de plus en plus dur d’innover à chaque fois, mais on fait du mieux qu’on peut (il y a eu des échecs, mais des réussites aussi).

Quels sont les musiciens dont vous vous sentez le plus proche ?Le reste du groupe. Je ne me sens pas particulièrement proche des autres (sauf leur respect !).

Mogwai (Barry Burns), l’interview

Comment décririez-vous votre musique et ses différentes influences ? Musique instrumentale à base de piano et de guitare, venue d’Écosse (c’est un peu long, non ?). On a tous des goûts différents en terme de musique, donc les influences de chacun se mélangent pour former le son Mogwai. C’est beaucoup plus dur de parler ou d’écrire sur la musique, plus que de parler de littérature, par exemple.

Votre musique fait passer émotions et sentiments. Quel sentiment essayez-vous vraiment de faire passer à travers vos morceaux ? Aucun. Nous n’avons aucun message à faire passer. On veut juste que les gens en tirent ce qu’ils veulent. J’espère juste qu’ils l’apprécient…Ce n’est pas le cas de tout le monde !

Comment décrivez-vous l’évolution de votre son et de vos compositions depuis les trois premiers albums, Ten RapidsYoung Team et CODY ?En fait, quand tu vieillis, tu changes aussi ta façon de faire, j’imagine. Par exemple, de nouveaux instruments, technologies et même un nouveau studio ou producteur peuvent changer beaucoup de choses au moment de l’enregistrement. J’aime à penser qu’on s’améliore, petit à petit…

Mogwai (Barry Burns), l’interview

Donnez-vous autant d’importance au côté esthétique de l’album qu’à la musique elle-même ?Je ne suis pas sûr de bien te saisir. Parles-tu du look de l’album et de l’ordre des morceaux, etc.? Si oui, non. La musique est au-dessus du format de l’album. Les concerts sont toujours meilleurs que les albums.

Pouvez-vous expliquer d’où est né Hardcore Will Never DIe, But You Will ? Un des quatre musiciens envoie ses démos en mp3 aux autres membres du groupe, et on essaie de compléter le morceau. Ensuite, on se retrouve pour répéter au studio à Glasgow avant de commencer l’enregistrement. Des éléments changent à chaque étape.

Que pensez-vous de Sub Pop ? Comment avez-vous commencé à collaborer ensemble ? On adore faire partie de la famille Sub Pop, c’est un label génial. On avait juste besoin de changer un peu et beaucoup de choses étaient devenues différentes au niveau du groupe à l’époque. C’est toujours bien de changer.

En plus de l’enregistrement et de la tournée, vous vous occupez aussi de votre label Rock Action. Que pensez-vous du marché de la musique indé ? Existe-t-il toujours ? Si, oui, à quels niveaux ?La musiqué indé existe toujours, bien entendu. C’est ce qu’on fait. C’est ce que tous les groupes du label Rock Action font.

Y-a-t-il une scène musicale dont vous vous sentez proche ? Il n’y en a jamais vraiment eu, mais je pense que la plupart des groupes de Glasgow t’en diraient autant. Glasgow n’a jamais eu de « son » particulier, comme  celui venu de Manchester ou de New-York, et c’est plutôt positif, à mon avis. Ça veut juste dire que personne n’était jamais qualifié de « cool », parce que ce genre de chose passe assez vite au bout d’un moment.

Ce n’est pas la première fois que vous jouez à La Route Du Rock. Quels souvenirs en gardez-vous et qu’est-ce que ce festival vous évoque ? J’aime beaucoup ce coin de la France et on s’est beaucoup amusés là-bas. C’est un des seuls festivals dont je me souvienne vraiment du concert joué, de la scène et du reste. Il est unique et se distingue pas mal du reste.

Audio

Vidéos


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Hartzine 83411 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines