Petite fille, grand téléfilm. J’ai vu hier Petite fille,...

Petite fille, grand téléfilm.

J’ai vu hier Petite fille, un téléfilm réalisé par Laetitia Masson, avec Hélène Fillières et Benjamin Biolay (affiche rêvée). J’ai beaucoup aimé le mélange conte de fées moderne évoqué dans l’extrait, qui se frotte pourtant âprement au réel. Une histoire d’Amour intense, une histoire d’A. qui finit mal en général. Et il est vrai, le parcours de Sylvie Neige -elle a tout en effet de l’oie blanche avec ses allures d’adolescente coincée entre ses parents dangereusement pesants et sa ferme perdue-, est loin d’être un joyeux chemin sautillant. Mais c’est oublier l’essence brutale et violente des contes de fées, des ogres qui dévorent des petites filles, des parents qui veulent abandonner leurs enfants, etc… Le conte, concentré de vie, est violent.

Et ce serait oublier aussi la violence de l’amour fou. Doux et insupportable à la fois. Il y aura du sang et des larmes donc. Les héros hésitants entre le réel et les fantasmes (le virtuel pour lui, les rêves de stars pour elle) joueront une valse à trois temps, le tourbillon de la vie. 

Un téléfilm qui touche et rappelle que cesser d’être une petite fille, c’est parfois couper le cordon ombilical sans anesthésie, et sans que la main tremble, simplement parce qu’il le faut, question de survie.