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La Planète des singes (2001)

Publié le 11 août 2011 par Olivier Walmacq

Dans une station aérospatiale, des hommes font des expériences sur des singes. Ils lancent l'un d'eux dans l'espace pour découvrir un étrange signal. Mais le singe n'en émet plus et un soldat va alors essayer de le retrouver malgré les ordres. Il est pris dans une tempête qui le fait débarquer sur une planète gouvernée par des singes...

La Planète des singes (2001)

La critique singée de Borat

Tim Burton est un réalisateur sur qui on peut compter, accouchant souvent de chefs d'oeuvre. Je citerai au hasard Edward aux mains d'argent ou Mars Attacks
Pourtant, il a fait deux faux pas dans sa carrière, à savoir son remake de La Planète des singes et son dernier film Alice au pays des merveilles.
Etonamment ce sont ses deux plus gros succès. Incroyable que Burton doive faire du commercial pour faire un maximum d'entrées. Pourtant le film pouvait se targuer d'avoir un casting solide: Mark Wahlberg, Helena Bonham Carter (que rencontrera Burton sur le tournage), Estella Warren (qui ni plus, ni moins se retrouvera dans deux des plus gros navets de l'été 2001, à savoir ce film et Driven), Tim Roth, Paul Giamatti, Michael Clarke Duncan, Kris Kristofferson et même Charlton Heston grimé en singe dans un caméo. Ce qui est amusant c'est que ni la Fox, ni Burton ne donneront de suite à ce remake malgré son succès. Il faudra attendre la récente prequelle Rise of the Planet of the Apes pour que la machine redémarre.

Mark Wahlberg.

Le principal problème et il est de taille c'est qu'on se demande où est Burton derrière la caméra. C'est tellement impersonnel qu'on se pose la question si un producteur n'a pas filmé à sa place ou, ce qui est tout à fait probable vu les nombreux faits, que la Fox ait fait son propre montage. En attendant, ne chercher surtout pas la folie du cinéaste, ni même la moindre trace de divertissement. On se fait sacrément suer devant cette Planète des singes. On attend impatiemment qu'il se passe quelque chose, en vain. La chose arrivera réellement dans le dernier quart d'heure.
Ce qui s'avère assez long pour un film de presque deux heures. ça parle beaucoup, il y a beaucoup de marche, on nage même... mais le spectateur, lui, il s'endort!
Surtout il ne semble pas y avoir de réflexion. On a notre astronaute perdu sur une planète gouvernée par les singes et essayant de s'en sortir.

Mark Wahlberg.

Aucune allusion à la condition humaine et à la fin de l'Humanité dont les restes servent d'esclaves. Bref, une vraie coquille vide. Un simple blockbuster écervelé de plus. Les effets spéciaux utilisés pour montrer l'Espace sont assez moches dans l'ensemble, ce qui n'est pas le cas des maquillages. On tient là le gros point fort de ce bouseux remake.
On croirait vraiment voir des singes et on peut dire qu'ils sont un peu mieux faits que dans les précédents films. En même temps, ils ne datent pas d'aujourd'hui et on peut largement éviter de taper dessus. On atteint également des sommets de nullité avec le casting.
En même temps, avec Mark Wahlberg, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. C'est soit une daube (Max Payne, ce film, Phénomènes), soit de bons films (Les infiltrès, Fighter, The Other Guys). Ici, il ne dégage strictement rien et est complètement à côté de la plaque.

La Planète des singes (2001)

Warren, en dehors de se déhancher dans les restes d'une serpillère (désolé pour la poissonière... heu la costumière pardon), ne fait pas grand chose et doit avoir deux répliques dans le film. Bohnam Carter et Roth sont les seuls à s'en sortir réellement, le second débordant d'énergie.
Le dernier gros malus reste cette fin totalement invraissemblable, en total désaccord avec l'original (à peu près tout le monde a déjà vu cette image avec la Statue de la Liberté). On ne sait pas du tout où veut en venir Burton. Il laisse totalement le spectateur sur le carreau.
Le problème principal étant que faut-il y comprendre? L'Homme est-il définitivement foutu? Pourquoi nous retrouvons nous dans une Terre avec des singes dans des habits d'Homme?
Qui est ce singe remplaçant Abraham Lincoln? Autant de questions qui n'auront jamais de réponse. Un vrai foutage de gueule.

Vraiment un gros navet, le premier de Burton.

Note: 1/20 (pour les maquillages)

Note naveteuse: 18/20

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