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Twitter : outil d’intelligence économique majeur pour les bourses et les traders

Publié le 12 août 2011 par Lilzeon

Citoyens !

Les boucles d’influence ont démontré une fois de plus une imbrication définitive entre données “officielles” de marché, rumeurs officieuses, débuts d’amorce de fuites et oscillation de myriades d’opinions entre canaux dits “classiques” (Bloomberg, presse…) et canaux digitaux (Twitter). La Société Générale en a fait les frais suite à l’article du Daily News ; ce n’est pas le fait d’émettre une information polémique qui génère une amorce de l’attention, c’est bien plutôt quand cette information est prise au sérieux par une série de nœuds d’influence légitime comme le Guardian. La preuve : une centaine d’articles pouvant remettre en doute les déclarations positives de grandes banques avaient déjà été écrits auparavant sans faire dévisser les bourses par une réaction de cause à effet.

Necim Aït-Kacimi liste une série d’hypothèses dans lesquelles Twitter peut faire directement varier le cours d’une action.

  • quand la source qui “twitte” est physiquement proche du siège d’une entreprise cotée (car il va bénéficier d’informations de première main glanées dans les bars, par les voisins qui se retrouvent d’une manière ou d’une autre connectés à des membres de l’entreprise) : prime à la proximité
  • quand les entreprises sont d’une taille critique plus moyenne, ce qui permet d’avoir une proximité directe avec les managers : prime à l’accès
  • quand les entreprises qui sont mentionnées sur Twitter ne sont énormément suivies par une communauté d’analystes financiers, plus concentrés à suivre les informations classiques pour les acteurs majeures : prime à l’information rare

Ce n’est donc pas en soi les commentateurs de l’actualité financière qui jouent le rôle clé (nous ne sommes que des propulseurs) mais bien ceux qui ont une valeur ajoutée. On peut déjà prédire que le produit de l’enquête de la Société Générale démontrera qu’il n’y avait pas vraiment de délit d’initiés voulu, mais bien plutôt une chaîne de rumeurs qui a à moment donné touché une zone digitale.

Plusieurs marchés vont donc connaître une accélération de l’intérêt pour Twitter et les plate-formes de micro-blogging :

  • le marché chinois où la propension à pouvoir spéculer sur les milliers de PME qui se développent va connaitre un boom, et qui ne peut journalistiquement être maîtrisé par les sources classiques (trop d’entreprises, trop de méconnaissances, zone géographique trop large)
  • le marché des matières premières, car il comporte un marché de l’information très favorable à l’agrégation de différents types de rumeurs locales : politique, investissement local, météo…
  • CAC 40 ou Fortune 500 car la communication de crise va plutôt être une communication de médecins chinois : monitorer à un niveau senior les possibilités zones d’amorce de crise

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