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La « Clémence de Titus », c’est encore et surtout du Mozart.

Publié le 12 août 2011 par Halleyjc

La « Clémence de Titus », c’est encore et surtout du Mozart.Mais contrairement à ce qu’affirme Monsieur Gilles MACASSAR (Télérama), Mozart est loin d’avoir été assassiné à Aix en Provence par cette Clémence. Bien au contraire.

L’article du chroniqueur habituel de TELERAMA bénéficie d’un titre ravageur. Et il a à mon humble avis deux intérêts notoires.

Primo il rend hommage à la sublime Traviata qu’il est qualifiée pour l’occasion d'anthologie ; et c’est la stricte vérité,

L’autre avantage de cet article est qu’il a réveillé quelques lecteurs de
l’hebdomadaire des spectacles qui ont donné un avis totalement différent et
correspondant bien plus à la réalité.

Mais j’accorde généreusement ma propre clémence au Chroniqueur de service pour les excellentes indications historiques apportée sur les conditions de la création de cette œuvre par Mozart. Après tout c’est un bout de notre histoire. Gilles MACASSAR est une peu comme le petit Martin du livre connu de CESBRON « C’est Mozart qu’on
assassine » ; en ce sens qu’il ne comprend pas quelque fois le monde dans lequel il vit et bien entendu surtout pas la musique de Mozart et les choses extraordinaires qui sont cachées dans cet œuvre. .

“La Clémence de Titus”, a été donnée au Théâtre de l'Archevêché, à Aix-en-Provence, les 10, 13, 15, 19 et 21 juillet, à 21 h 30. Avec Gregory Kunde, Carmen Giannattasio, Sarah Connoly, Amel Brahim Djelloul. Musique : London Symphony Orchestra, dir. Sir Colin
Davis. Mise en scène : David McVicar. Cet opéra a été retransmise en direct sur
France Musique le 19 juillet, à 21 h 30, et sur Mezzo, le 21, à 21 h 30 mais aussi dans de nombreuses salles de cinéma du Pays. Alors je n’étais pas à Aix mais simplement devant mon ordinateur le 19. Cette écoute m’a incité à me rendre dans le Pathé CHAVANT du coin pour regarder la retransmission en directe le 21. Je n’ai pas regretté.

Fort peu de monde dans la salle, mais un confort d’écoute et des caméras subtiles m’auront permis de passer une excellente soirée.

Avec la Musique de Mozart et des voix capables de faire passer les émotions de cette musique. La « Clémence » est au-delà de l’histoire un témoignage sur l’Amour… Et les quatre femmes qui tenaient les rôles principaux ont été parfaites en allant quelque fois au
sublime. Du coup Auguste c’est-à-dire Titus n’était plus dans le jeu… Son amitié pour Sextius s’est exprimé mais son amour du genre girouette lui collait à la peau.

Dans les dialogues, je devrais dire les congrès amoureux, Colin DAVIS était omni présent et je ne vois rien que l’on puisse lui reprocher. Il a pu obtenir du LSO tout le délié, toute la
palette de couleurs et toute la fragilité de nuances qu'exige l'éloquence rhétorique de Mozart.

J’ai admiré une Vitellia parfaite un ou une Sextus bouleversante (dans un rôle de castrat à l'origine) avec la mezzo britannique Sarah Connoly

Ce quatre personnages étaient vivants, frémissaient d'angoisse, s'étouffaient d'indignation, explosaient de colère, s'alanguissaient de volupté.

La mise en scène vue d’une salle de Cinéma est difficile à juger, mais elle ne m’a pas paru indigente loin de là… L’escalier symbolisant le pouvoir était sans doute difficile à gravir mais surtout à redescendre… Et Titus a été bien embarrassé avec sa traine un peu ridicule…


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