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Université de Buea : grève pour la prime à l’excellence.

Publié le 12 août 2011 par 237online @237online

Écrit par La Nouvelle Expression   

Vendredi, 12 Août 2011 13:54

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Université de Buea : grève pour la prime à l’excellence.
Certains étudiants exigeaient le paiement des 50.000 Fcfa de prime à l'excellence du président de la République. Un mouvement d'humeur qui a interrompu le conseil académique qui se tenait sur ce campus.
C'est de justesse que le campus de Molyko a évité le pire dans la journée d'hier, avec un soulèvement des étudiants rouges de colère qui ont pris d'assaut les services du recteur de cette institution aux premières heures de la journée. Alors que Vincent Titanji et ses collaborateurs s'apprêtaient à se rendre à l'amphi 150 B où les attendaient les autres membres du staff pour le conseil académique, organe de délibération des résultats scolaires. Ils seront alertés par les cris assourdissants des étudiants mobilisés par centaines devant l'administration centrale, chantant à tue-tête.A tous ceux venus à leur rencontre, ils avaient une seule chose à réclamer, "le paiement de leurs 50.000 Fcfa de prime à l'excellence du président de la république". Toutes tentatives de médiations initiées par les collaborateurs du recteurs pour les inviter au dialogue vont avorter, les « cop's » exigeant que Vincent Titanji viennent leur donner leur argent. Même les explications du chef comptable Lydia Egbwe ne changeront rien à leur détermination, elle qui leur demandait de patienter le temps qu'elle se rende à la trésorerie pour se ravitailler en liquidité afin de les désintéresser. Elle verra d'ailleurs son véhicule prendre les premiers coups de points, avant l'intervention de quelques étudiants qui sont venus à son secours.

Propositions
Constatant que le débordement prenait de l'ampleur, le recteur Vincent Titanji est venu en personne rencontrer ses étudiants en furie, qui ne lui permettront d'ailleurs pas de leur adresser ses propositions. Il tentera d'expliquer que le paiement a été interrompu à cause du manque d'argent, avant d'inviter les grévistes a patienter un instant, le temps qu'il procède aux démarches nécessaires afin de les payer; ceux–ci accepteront finalement de se retirer pour revenir à 13 heures pour percevoir leur argent.
L'accalmie intervenue, le recteur a procédé à l'ouverture du conseil académique dont il est le président. Tout va bien se passer jusqu'à 13 heures, instant du rendez–vous. Alors que le conseil s'apprêtait à procéder à la délibération des résultats du second semestre de l'année en cours, les participants se feront surprendre par l'assaut des étudiants. Sans attendre, le recteur venu une fois de plus à leur rencontre se verra opposer une fin de non recevoir des « cop's » qui lui exigerons cette fois – ci le paiement sans aucune autre forme de débat, chantant que « ...Dieu est là, il voit tout... » Vincent Titanji, embarrassé et confus, verra son véhicule immobilisé par les étudiants décidés à rentrer en possession de leur argent. Il finira par se dérober par les voies secondaires abandonnant son aide de camp et les autres collaborateurs qui constateront seulement plus tard que le chef n'est plus là.
Mépris
Alors, le vice – recteur chargé de l'enseignement Dr. Nalova Lyonga demandera aux enseignants de regagner la salle pour la suite des travaux. Une décision que les étudiants vont considérer comme étant un mépris. La réaction des étudiants va entraîner la suspension du conseil pour des raisons de sécurité. Comme si cela ne suffisait pas, les étudiants qui avaient auparavant pris la peine de bloquer les routes à l'aide des bacs à ordures et autres ont décidé de ne pas laisser partir les enseignants, menaçant de vandaliser tout véhicule qui sera démarré. Même le président du Synes (syndicat des enseignants du supérieur) ne réussira pas à les persuader de les laisser partir. Condamnés de coopérer, enseignants, vice–recteurs, doyens et autres chefs de départements et responsables seront cloitrés pendant plusieurs heures sous les regards attentifs et agressifs des étudiants. C'est à 16 heures qu'ils seront enfin libérés, lorsque les « cop's » apprendront que leur action a porté des fruits et qu'ils sont attendus dans leurs différentes facultés pour le paiement de leur 50.000 frs.
Revenant sur l'origine de ce soulèvement, les multiples efforts pour avoir les éclaircissements du recteur se sont révélés vains. Cependant, des sources concordantes ont rapporté que tout remonte au début du paiement de ces bourses d'excellence sur le campus de Molyko le mercredi 03 août dernier. Après avoir payé les premiers venus, l'administration a fait comprendre aux autres qu'il n'y avait plus d'argent pour continuer le paiement, les invitant ainsi à faire preuve de patience. Justifiant cet argument, le chef comptable Mme Egbwe Lydia expliquera que le trésor public n'avait pas viré tout l'argent nécessaire dans le compte de l'Université de Buea. Les liquidités à leur disposition étant épuisées, l'Université s'est trouvée dans l'obligation de faire attendre les étudiants. Ceux – ci ont pour leur part fait valoir qu'ils en avaient assez d'être malmenés par l'administration qui leur demande depuis lundi dernier de repasser, alors qu'ils sont venus de loin uniquement pour percevoir ce geste de magnanimité du chef de l'Etat.


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