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La planète des singes : les origines - Cinéma

Publié le 12 août 2011 par Acdehaenne

Dans un laboratoire, des scientifiques expérimentent un traitement sur des singes pour vaincre la maladie d’Alzheimer. Mais leurs essais ont des effets secondaires inattendus : ils découvrent que la substance utilisée permet d’augmenter radicalement l’activité cérébrale de leurs sujets. César est alors le premier jeune chimpanzé faisant preuve d’une intelligence remarquable. Mais trahi par les humains qui l’entourent et en qui il avait confiance, il va mener le soulèvement de toute son espèce contre l’Homme dans un combat spectaculaire...

Rise of the Planet of the Apes (2011, 2h00), film américain de Rupert Wyatt, avec James Franco, Freida Pinto, John Lithgow… 

La planète des singes : les origines - Cinéma
Je vous ai déjà fait part de mon goût pour le roman de Pierre Boulle, inversement proportionnel à l’adaptation de Tim Burton. Je précisais dans cette dernière chronique qu’il me semblait que le film de Rupert Wyatt en reprenait des éléments. Je peux déjà vous dire que non. C’est rassurant, n'est-il pas ? En partie, malheureusement. Dans le roman original (qui se situe dans une autre galaxie, rappelons le), la prise de pouvoir simiesque occupe un chapitre et fait la part belle à une révolte des singes réduits en esclavage pour rendre des services aux hommes. Ils auraient imité (voire innové) par rapport à l’oisiveté croissante de l’homo sapiens qui ne connaissait plus tant de chose. A son retour sur Terre, Ulysse (et là, ne lisez que si vous voulez ou si vous connaissez déjà la fin) retrouve sa planète elle aussi gouvernée par les singes sans que lumière ne soit faite sur le pourquoi du comment. Après tout, on peut voir le film de Wyatt comme expliquant ce cheminement ci, non explicité par Boulle ; et non comme une adaptation d’une partie du roman. Il s’agit donc plus d’une invention que d’une adaptation. 

Rupert Wyatt s’attarde longuement sur l’origine de l’accès des singes à un niveau d’intellect avancé. Ici, les singes servent de cobayes pour des expériences thérapeutiques. Dans l’espoir de trouver un remède à la maladie d’Alzheimer, et en particulier pour guérir son père, Will Rodman invente un vaccin qui semble faire ses preuves sur une guenon particulièrement disposée à accueillir le produit sensé établir des connexions dans le cerveau là où il n’y en a pas, ou plus. Or, au moment d’officialiser la découverte, la guenon est particulièrement agitée et le service d’ordre tire, et se pose la question ensuite. Will, bientôt accompagné de sa potiche (oups), recueille le petit qu’elle protégeait. Il se rend bientôt compte que les aptitudes du chimpanzé surpassent de loin celles de sa mère, en particulier grâce au passage du sérum dans son sang. César devient de plus en plus brillant, et attaché à Will. Or, il devient aussi trop imposant, et encombrant, pour sa petite maison et son quartier. Seulement, tous les humains n’ont pas la bonté de Will. Certains sont vicieux, violents, et motivés par le profit. Je ne vous révélerai pas le fin mot. Mais il y a de l’idée. Et nous sommes relativement proches des pistes avancées par Pierre Boulle dans son roman.

Wyatt réussit là où Burton s’est littéralement vautré. Il arrive à donner une cohérence scénaristique, rendant hommage à l’œuvre originale tout en s’en démarquant. Il fait également preuve de cynisme notamment lors de quelques "discussions" entre le responsable des projets de l'entreprise très attentif à l'aspect pécunier des choses, et les scientifiques plus que proches de "leurs" singes. Certes, il n’est pas exempt de quelques défauts. Entre autres, l’histoire d’amour n’est qu’un prétexte trop visible. Tous les acteurs ne sont pas, non plus, convaincants, à commencer par le bien lisse docteur/scientifique (présent dans un autre film chroniqué ici). Quelque part, heureusement que les seconds rôles ne l’emportent pas. Comme le suggère l’affiche, le personnage principal de l’histoire est bien César, accompagné de la petite troupe qu’il rallie à sa cause grâce à son ingéniosité (et sa fourberie ?). Au fur et à mesure du film, les expressions de César deviennent de plus en plus humanoïdes notamment grâce à son interprète déjà connu pour son rôle de Golum dans un film bien connu. Pour une fois, nous avons le point de vue du singe plutôt que de l'homme. En ceci, ces origines sont déjà originales. 

Bref, je m’attendais à tellement pire que la surprise est plutôt agréable à mes yeux, bien que je sois bon public je l'accorde. Par ailleurs, Wyatt aurait déclaré qu'il désirait poursuivre la licence en adaptant d'autres volets de l'histoire. Et la fin laisse effectivement une porte ouverte.

note :

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Les Murmures.


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