C’était un jour d’été, comme il y en a si peu à Paris. Un lundi au soleil, idéal pour prolonger tardivement l’apéro sur toute la longueur du canal de l’Ourcq. L’occasion un peu moins rêvée pour marier styles colorés et grâce juvénile dans les entrelacs de l’Espace B. Mais s’il faut reconnaître que l’on ne s’est pas vraiment marché sur les pieds ce soir-là, d’aucuns ne seront en mesure de dire que la programmation y était pour quelque chose. Tout comme celle synthétique et cadencée des Parisiens de To The Happy Few (lire), la pop volubile et racée d’AP Witomski (lire) se confrontait avec emphase à l’art d’une Guerre bien rodée (écouter) - ou la candeur irrésistible d’un jeune homme de 18 piges susceptible de dévoiler sa profonde sensibilité sur scène, entouré de dauphins. Compte-rendu imagé de ce qui restera une promesse enfantine, à savoir, l’amour sans le sexe.