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Art roman au MNAC de Barcelone

Publié le 16 août 2011 par Cardigan @onlyapartmentsF

Un des grands événements artistique de l’année à Barcelone, n’ayant rien à voir avec sa riche et dense offre en galeries et musées dédiés à l’art contemporain, a été la réouverture le 30 juin dernier, des salles d’art roman du Musée National d’Art de Catalogne après un long et laborieux processus de réaménagements http://www.mnac.cat/index.jsp?lan=002),probablement la plus importante collection du monde.

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Paradoxalement, bien qu’il s’agisse d’un art de plus de 1000 ans d’âge, la réouverture de la collection d’art roman du musée peut s’interpréter comme un signe supplémentaire  de l’attachement de Barcelone à sa modernité, du fait que l’on peut trouver peu de choses aussi modernes, dans la conception actuelle, que les peintures et les sculptures de cette période culturelle et artistique constituant un style international qui s’est répandu à travers toute l’Europe, curieusement de la même manière que l’Art Déco commençait à le faire au moment où l’Assemblée des Musées décida de ralentir l’activité frénétique des trafiquants par une méthode sans précédents consistant à acheter tous les groupes de peintures et œuvres d’art qui avaient été vus sur les photographies de Lluis Domenech i Muntaner faites en 1904, authentique redécouvreur du temple  San Clemente de Tahull et sur les aquarelles de Joan Vallhonrat reproduisant les peintures de nombreuses églises des Pyrénées catalanes- images que l’Assemblée des Musées s’était chargée de reproduire dans plusieurs publications, réveillant la cupidité des trafiquants,  succombant à une sorte de fièvre de l’or et qui commencèrent à exporter des œuvres à un rythme presque alarmant.

Grâce à cette décision, qui supposait l’embauche de techniciens italiens pour déménager les peintures par une méthode de leur propre invention, une fois restaurées les toiles ont été transférées à Barcelone, nous pouvons aujourd’hui les admirer au grandiose et évocateur musée de Montjuic, cette extraordinaire collection, peut être inégalée dans le monde, qui couvre les périodes comprises entre le XIème et le XIIIème siècle et qui, actuellement, continue à nous fasciner tout comme elle a fasciné Picasso et les avant-gardistes contemporains  au moment de sa découverte, avec son importante inexpressivité de l’expression et son éloquent silence. Cela n’est peut être pas un hasard qu’un architecte moderniste , cité plus haut Lluis Domenech i Muntaner, soit l’un des principaux responsables de l’intérêt qui a commencé à être porté sur ces œuvres d’art, beautés frappantes et profondément émouvantes.

Une des grandes transformations est la réduction du nombre d’œuvres exposées qui dans le cas des sculptures de pierre arrive à trente pour cent. D’autre part le réaménagement n’a pas touché l’architecture de l’immeuble mais aux conditions de conservation et présentation des œuvres- l’illumination qui amplifie par exemple le volume des absides d’une manière particulière et lutte contre cette sensation de plat de l’ensemble- en essayant tout à la fois de préserver le prestigieux travail réalisé par l’architecte italienne Gae Aulenti en 1995.

Paul Oilzum Only-apartments Author
Paul Oilzum


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