« Paroles, paroles… » Ça suffit, on veut des preuves !
C’est en gros ce que vient d’affirmer l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) devant les promesses de « y’a bon pour la santé » figurant sur les étiquettes de plus de 2000 produits alimentaires. Et de les rejeter, faute de preuves scientifiques.
Sacré courage de s’opposer ainsi aux lobbies du marketing des grands groupes de l’industrie alimentaire. Car ceux-ci s’étaient engouffrés depuis des années sur un créneau lucratif pour mieux vendre leurs produits, en nous faisant croire qu’ils allaient améliorer notre santé.
Fini donc les « renforce le système immunitaire », fini les « bon pour le transit », fini les « fait baisser le cholestérol » inscrits sur les emballages, comme sur une ordonnance ! On ne sera plus trompés sur la marchandise, par des allégations mensongères, sauf bien sûr si des preuves scientifiques sont apportées.
L’étude menée pendant trois ans a ainsi révélé que plus de 80 % des étiquettes alimentaires de denrées commercialisées en Europe étaient trompeuses et mensongères !
Déjà fin 2010, Gerblé avait été condamné en appel pour avoir commercialisé des barres chocolatées censées stimuler la mémoire, alors que cela ne reposait sur aucune base scientifique vérifiable.
Certains sentant le vent venir, ont pris les devants. Ainsi Danone a renoncé à sa publicité pour le yaourt à boire Actimel, qui prétendait « renforcer l’organisme » grâce à un ferment lactique exclusif. Désormais elle affirme seulement « que bien manger, c’est d’abord se faire plaisir ».
Ont-ils enfin compris que le premier plaisir du consommateur est avant tout qu’on ne se moque pas de lui ?
Signé : Petitgrognon