En choisissant de nous présenter Captain America pour ce qu’il est, c’est à dire une icône de propagande militaire créés pour galvaniser les troupes, Joe Johnston livre un film intelligent, plein de charme, doublé d’une réflexion sur l’origine des comics et la vocation première des super-héros. C’est donc bien l’histoire de Steve Rogers qui prime ici, et l’histoire fortement contextualisée -tout comme pour X-Men first class - donne un indéniable souffle épic au projet, soutenu par la musique magistrale d’Alan Silvestri, Monsieur retour vers le futur. On est loin du score archi-formaté de La Planète des singes les origines, signé par un Patrick Doyle en petite forme.
Pour toute ces raisons, Captain America est une grande réussite, et cela en dépit des arcs dramatiques pas toujours efficaces concernant les enjeux de sa mission. D’où le sentiment parfois d’assister à des scènes d’action certes bien chorégraphiées, mais pas vraiment palpitantes. A ce titre, l’antagonisme du héros avec Crâne rouge manque un peu de charge émotionnelle. Pourtant, ce qui pouvait s’avérer être un défaut, confère aussi à Captain America: First Avenger sa saveur particulière. Evitant patriotisme conquérant et boursouflé, Joe Johnston raconte avec passion comment un super-héros d’opérette gagne ses galons sans arrogance, pour embrasser son destin de légende.
Comme de coutume chez Marvel, attendez la fin du générique (end credits), ça vaut le coup d’oeil.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble