Il en a déjà été beaucoup question un peu partout, Freedom ayant été annoncé comme un des événements de la rentrée littéraire. Ce qui n'est pas une preuve de qualité. Mais, dans ce cas, le livre est digne de l'attente (un an depuis l'édition américaine, ce n'est pas trop, finalement, pour cet épais pavé).
Neuf ans après Les corrections, Jonathan Franzen a tissé une nouvelle toile serrée, dont il y a beaucoup à dire - et bien davantage que ce que j'ai pu écrire ce matin dans Le Soir à travers deux articles.
Le premier, Franzen, populaire et exigeant, est surtout consacré à l'auteur, à sa carrière et à l'évolution de ses choix esthétiques. Évolution qui explique, en partie au moins, son succès.
Le second, «Freedom», des mensonges à tous les étages, s'attache plus particulièrement au roman. C'est là qu'il aurait fallu développer davantage le travail de l'écrivain sur ses personnages, les caractéristiques de ceux-ci, leur parcours dans le temps et la structure d'ensemble.
Du moins s'agit-il d'une première approche, qu'il faudra compléter par la vôtre au fil d'une lecture longue et enthousiasmante.