Magazine Beaux Arts

À New York, la vie au pays des Soviets

Publié le 22 août 2011 par Myarts

Au pays des Soviets

Une expo à New York, au New Museum, Ostalgia, en référence au terme apparu après la chute du Mur de Berlin, pour décrire le sentiment de perte et le soulagement procuré par la fin de l’ère communiste. Nous vous montrons deux images aujourd’hui. Deux oeuvres qui font partie de cette exposition pour illustrer le changement de notre monde en 70 ans.

La statue de Lénine, symbole du premier leader communiste influent. Marx ou Engles demeurent des théoriciens et non des leaders. Au début de la révolution bolchevique, la structure du monde était encore pyramidale. Même si Dieu est mort disait le slogan, L’Église est écartée du pouvoir par la Révolution française, la monarchie a pris bord par la naissance des États-Unis. La structure sociale et la perception du monde répondaient encore au triangle, au sommet de la hiérarchie nouvelle, l’homme nouveau. Lénine en était celui qui répondait à ce critère. Mais il y avait aussi le peuple à la base du triangle, cependant maître de leur destin, sous la direction clairvoyante du leader qui a pris le trône laissé vacant.

Voyez-vous, depuis, on ne cesse de déboulonner les surhommes!

;-)

Le trio de figurines, three capacity men, des étrangers, des rois mages, des esprits, des gitans, des rescapés de Thomas Schütte, est là aussi comme Lénine. Schütte, nous l’avons déjà parlé ici… une fois, si notre mémoire ne fait pas défaut, est un artiste allemand connu dans les années avant la chute du communisme. Il est de la mouvance minimale et conceptuelle. Ses figurines presque épouvantail, anonyme, sans identité mais présents sont à l’image des peuples des Soviets de l’époque de la fin du communisme. À peine 70 ans, les ouvriers, les marchands, les paysans, les soldats, les intellectuels de cette société nouvelle qui devrait remplacer l’ancienne, celle de l’impérialisme et du capitalisme, n’étaient plus l’ombre des maitres de leur destin, vidés, dépouillés de l’idéal mais désiraient ardemment de vivre.

Voyez-vous, l’art et la vie se joignent. Pas par choix des artistes, mais par défaut de la vie.

three capacity men, 2005


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Myarts 493 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines