Titre : Tuer le père
Auteur : Amélie Nothomb
Éditeur : Albin Michel
Nombre de pages : 150
Date de parution : 17 août 2011
Présentation de l'Editeur :
" Allez savoir ce qui se passe dans la tête d'un joueur. " Amélie Nothomb
Mon avis :
Je suis une inconditionnelle des romans d'Amélie Nothomb et chaque mois d'Août, j'attends impatiemment la date fatidique. J'apprécie cette auteure pour son imagination, pour le rêve qu'elle m'apporte autour des prénoms des personnages, pour ses contextes toujours nouveaux et originaux et pour le vocabulaire dont elle m'enrichit.
Cette année, Amélie a glissé un peu moins de folie et beaucoup plus de tendresse.
A part quelques allusions à la boulimie, aux champignons hallucinogènes et à la présence habituelle de la mort, cette année, j'ai trouvé plus de simplicité. Le personnage principal s'appelle assez platement Joe Whip, un jeune garçon du Nevada, attiré par la magie.
L'auteur en profite pour nous dévoiler le monde de la magie et de la jonglerie.
En partant de faits réels , Amélie Nothomb construit un texte à la façon d'une parabole sur la valeur du père.
" Aucun homme ne m'avait choisi comme fils, j'en avais un besoin monstrueux."
Joe n'a pas connu son père et lorsqu'il quitte le domicile de sa mère, le premier homme qui lui donne un conseil a valeur de père. Un enfant qui n'a pas de père va le chercher dans le premier homme qui s'intéresse à lui.
"Tuer le père, c'est "se libérer de tout ce qui est projeté sur soi, de l'attente paternelle", explique Amélie Nothomb"
Et celui qui reconnaît un fils pourrait en souffrir davantage.
Je trouve que c'est une très belle histoire sur ce thème freudien et l'auteur a réussi à écrire un livre un peu différent des romans précédents avec toujours de belles pirouettes littéraires.
Vivement l'an prochain....
J'adresse un grand merci aux Éditions Albin Michel pour l'envoi de ce livre.