De : Tom Tykwer.
Avec : Ben Whishaw, Rachel Hurd Wood, Dustin Hoffman, Alan Rickman, Birgit Minichmayr, Sian Thomas, Sam Douglas, Karoline Herfurth, Corinna Harfouch, Carlos Reig, Sara Forestier...
Genre : Drame - Thriller.
Origine : États-Unis - Allemagne - France - Espagne.
Durée : 2 heures 27.
Date de sortie : 4 octobre 2006.
Synopsis : Jean-Baptiste Grenouille naît en 1744. Enfant solitaire, malade, il devient un jeune homme à part grâce à un don unique : son odorat.
Grenouille n'a pas d'autre passion que celle des odeurs, et chaque seconde de sa vie est guidée par ce sens sur-développé. Survivant misérablement, il parvient à se faire embaucher comme apprenti chez les maîtres parfumeurs de la capitale. Il découvre alors les techniques et les secrets de la fabrication des parfums. Son don lui permet de composer quelques chefs-d’œuvre olfactifs, mais son but ultime devient rapidement la mise au point de la fragrance idéale, celle qui lui permettrait de séduire instantanément tous ceux qui croiseraient son sillage.
Dans sa recherche d'ingrédients, Grenouille est irrésistiblement attiré par le parfum naturel des jeunes filles. Il va aller jusqu'à en tuer beaucoup pour leur voler leur odeur...
Bande annonce française
Après avoir enfin réussi à lire le livre « Le parfum : Histoire d’un meutrier » de Patrick Suskind, j’ai enfin réussi à voir son adaptation cinématographique que je souhaitais découvrir depuis un certain temps maintenant.
Comme pour le bouquin, j’ai bien aimé le film. Cette fois ci, connaissant l’histoire, je suis rentré plus facilement dans cette histoire originale qui me plait bien et comme pour le livre, il n’y à que la fin auquel je n’ai vraiment pas trop accroché, la trouvant vraiment trop spécial à mon goût et pas aussi fine malheureusement que le reste. Sinon, j’ai quand même trouvé que c’était une adaptation fidèle du livre qui à su respecter ceux qui ont aimé cet histoire sans jamais chercher à partir vers autre chose. Du coup, je trouve que le long métrage écrit par Tom Tykwer, Andrew Birkin et Bernd Eichinger possède les même forces et les même faiblesses que son modèle. J’y ait vraiment ressenti les même émotions que j’avais pu ressentir lors de la lecture du livre et continuer de trouver cette histoire prenante (sauf encore une fois la fin qui me déconcerte toujours autant). Cependant, le livre reste bien meilleur à mes yeux notamment à cause du fait qu’on arrivé à mieux à s’imaginer les différentes senteurs du récit à l’écrit alors qu’à l’image, en essayant de nous les faire vivre sous les yeux, on arrive pas à être toujours bien transporté. Les odeurs ayant une importance capitale ici, c’est surtout dans le livre qu’elle prenne « vie » mais sur ce point il faut aussi dire que le film partait avec un sérieux handicap.
Ben Whishaw incarne en tout cas à la perfection un Jean Baptiste Grenouille aussi terrifiant que attachant. L’acteur joue très bien le jeu et correspond parfaitement à l’image que je m’étais faite de ce personnage. Son rôle est assez complexe, pas forcément aussi simple que ça à aborder mais le comédien s’en sors avec les honneurs et est en grande partie responsable aussi de la réussite de ce film. A ses côtés, le reste de la distribution apparaît un peu plus en retrait mais toutefois très efficace à l’image d’un Dustin Hoffman en Guisseppe Baldini parfait lui aussi mais qu’on ne voit que trop peu ou encore un Alan Rickman en Antoine Richis toujours aussi bon. Les deux acteurs sont très charismatique et leurs expériences respectives se fait bien ressentir à l’écran car ils arrivent à s’imposer, à être intéressant et captivant au point qu’on aimerait les voir plus mais sans pour autant voler la vedette du film à Ben Whishaw qui reste le véritable « héros » de cette histoire. Rachel Hurd Wood interprète comme il faut aussi Laure Richis, elle aussi est à l’image de ce que je m’imaginais de ce personnage même si il me semble (mais je peux me tromper) que son rôle était un peu plus consistant dans le roman. Le reste de la distribution est efficace, personne ne joue faux et personne ne sors vraiment du lot mais chacun reste à sa place continuant de nous plonger dans le film en étant le plus convaincant possible.
Pour la mise en scène, Tom Tykwer à réussi le pari de nous livrer un film à la hauteur du roman. J’avais beaucoup de mal à voir cette histoire adapté au cinéma mais le metteur en scène s’en sors bien lui aussi avec une succession de plans assez originaux avec un esthétisme qui colle bien avec cette univers et fait qu’il réussi à se démarquer dans son genre. Il n’arrive toutefois pas à faire vivre les odeurs à l’écran (le pouvoir d’imagination étant moins fort au cinéma qu’en littérature) mais n’as pas à rougir de ce film de très grande qualité qui plaira je pense aux amateurs du livre. J’ai bien aimé aussi les différents costumes et les décors de l’époque qui contribue à donner à l’ensemble une atmosphère particulière et même si parfois le choix des couleurs peut s’avérer être un peu risqué, ça marche tout de même. La bande originale composée par Reinhold Heil, Johnny Klimek et Tom Tykwer (qui décidément possède plus d’une flèche à son arc ;-) ) est elle aussi très belle et emballe bien ce film sans être trop lourde ni trop insistante. Quant aux effets visuels, comme pour les couleurs j’ai trouvé que par moment il y avait un peu de surenchère mais c’est quand même bien amenés et contribue aussi au charme de ce film du coup, c’est jamais choquant.
Pour résumé, « Le parfum : Histoire d’un meurtrier » reste une très bonne adaptation cinématographique du roman de Patrick Suskind. Parti avec de sérieux obstacles, le long métrage réussi à donner vie à cette histoire complexe tout en possédant les mêmes forces et les mêmes faiblesses. Dommage que l’on ne puisse pas trouver autant de forces dans les odeurs dans le film que dans le roman, cela aurait été parfait mais en attendant, je ne regrette absolument pas mon visionnage de ce film que j’ai beaucoup aimé et que je trouve encore plus intéressant quand on à lu le livre avant. Un film à voir en tout cas ;-) .