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Kung Fu Panda 2

Publié le 25 août 2011 par Flow

Kung Fu Panda 2.

(réalisé par Jennifer Yuh)

Même Pô drôle.

Dreamworks est un studio assez irrégulier, capable du pire (Shrek 3, 4, Madagascar, Megamind) comme du meilleur (Dragons, Shrek 2, Madagascar 2). Dans ce classement (des plus subjectifs, je vous l'accorde), le premier Kung Fu Panda datant de 2008 rejoint aisément la première catégorie. Avec son personnage de gros benêt guère attachant et sa gentille morale conformiste, on sortait las de telles aventures asiatiques. Ce deuxième opus n'est guère plus louable mais il est nettement meilleur. Pour les enfants de douze ans.

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Pô est maintenant le guerrier dragon protecteur de la Chine ancestrale. Il est passé du statut de looser pathétique à celui de guerrier qui l'est toujours autant. Seulement, il est à présent célèbre et placé sur un pied d'égalité avec les autres maîtres du kung fu. La vie est belle et on aurait pu en rester là. Mais c'était sans compter sur Shen, un paon très très méchant. Celui-ci, armé de canons, une nouvelle arme dévastatrice veut détruire le kung fu et prendre le contrôle de la Chine, rien que ça...

Étrange sensation à la fin de ce Kung Fu Panda 2. Il nous emmène d'un point A à un point B à une vitesse phénoménale (1h20 à peine aussi) sans prendre le temps de se poser pour qu'on s'attache un peu plus aux personnages. Action pétaradante, combats chorégraphiés à l'extrême, combos entre les cinq cyclones à faire rougir de honte les Power Rangers, explosions en tout genre. Enfin bref, le film ne laisse pas le temps de réfléchir. Un dessin-animé fast-food en gros, aussi vite vu qu'oublié mais qui, justement, n'oublie pas sa bonne morale. Oui, la vie est une chienne et te fout des coups bas mais l'important eh bien c'est le présent. Petit enfant, tu dois laisser les cicatrices du passé derrière toi et avancer sans te retourner. Sinon, tu deviendras aigri comme le paon et tu seras puni. Belle morale conformiste. Vous allez me dire que tous les films d'animations en contiennent une mais j'en ai marre. Les enfants ne sont pas des débiles. Certes, il faut préserver leur innocence mais en les traitant de manière adulte afin qu'ils le deviennent à leur tour.

Il y a tout de même un point positif. Pô est devenu vraiment plus attachant. Lors des rares séquences où le film prend le temps de se poser, ils développent un peu plus sa personnalité et son passé. C'est une bonne initiative. On ressent de l'émotion pour la première fois et le gros panda devient autre chose qu'un ressort comique balourd.

Kung Fu Panda 2 ce n'est pas encore ça. Mais le film saura contenter les plus petits et offre une belle séquence émotion. Hélas, la fin, annonciatrice d'un troisième épisode remet tout en cause et annonce des développements (le triangle entre Pô et ses deux pères, un intérêt amoureux à coup sûr) guère transcendants. Dreamworks ou l'irrégularité faite reine.



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