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Et puis est arrivé dans ma boîte aux lettres Grâce leur soit rendue de Lorette Nobecourt, à paraître chez Grasset, dans grosso modo un mois.
Lorette Nobecourt avait déjà changé ma vie - comme Duras, L.F. Céline, et bien d’autres encore, et oui, je n’ai pas honte de le dire - avec En nous la vie des morts il y a de cela quelques années.
Puis pour une émission de radio, elle avait répondu à mon interview au sujet de L’usure des jours. Il y a un an ou deux. Et là, ses réponses avaient fait écho à ce que je ressens dès lors que je la lis : je la connais, elle me connaît. Soit un lien, réel d’intimité à un degré indicible, le tout via la magie de l’écriture, et du talent.
Avec Grâce leur soit rendue, elle vient de poser un écriteau sur ma porte d’entrée sur lequel est mentionné : «Madame Rock’n Pages, je suis née pour écrire et vous êtes née pour comprendre mon écriture».
Je ne vous en dis pas plus, parce que la meilleure chose que je pourrai faire, pour vous, pour moi, c’est d’en faire une émission d’ici peu, de son roman....capital, essentiel.
A noter (parce que toutes ces lignes sont tout de même bien suggestives) : accrochez vous, et entrez dans la vie de Unica et Roberto, puis de leur fils Kola. Unica et Roberto sont écrivains, Unica et Roberto sont des exilés chiliens et cela aura son importance, dans la quête de Kola. Unica et Roberto s'aiment d'un amour dévastateur, chimique, volcanique. Kola est né de cet amour là.
« - Ce qu’il y a de plus difficile, Roberto, c’est de pardonner à nos enfants d’avoir fait de nous des parents»
Là, fallait une pause, souffler, attendre que l’esprit et le corps soit à nouveau prêt à recevoir.
Question musique, pas trouvé grand chose de plus fort.