Magazine Cinéma

[ Critique cinéma] Les bien aimés

Par Gicquel

[ Critique cinéma] Les bien aimésLe manège tourne.Les femmes vont et viennent, tout autour, amour toujours. Mais le temps a ses exigences, les époques leurs priorités.Du Printemps de Prague aux tours jumelles de Manhattan, une mère et sa fille, happées par le tourbillon de l’Histoire, vont aimer.

Dans un désordre presque parfait de sentiments et de pulsions mêlés. Dans la solitude des passions tenues secrètes.Dans l’exubérance d’une liberté sous caution. Mais Véra ne craint pas la séropositivité de son nouveau compagnon.Et sa mère, amoureuse, comme aux premiers jours, revoit encore son premier mari et quelques conquêtes de passage.

Leurs histoires s’entrelacent, s’entrechoquent,se délitent au rythme des années que la caméra apprivoise avec la fantaisie des amants insouciants.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Christophe Honoré a ce bonheur de filmer l’indicible et le diaphane, au détour d’une allusion scénique, qui démasque le temps, et confond les saisons. Son film serait un roman, il serait romantique. Et une chanson? Pop, comme ces fredaines murmurées, par Vera ou Madeleine ; un rythme lent, une même rengaine. On y entend l’écho du poète pour qui aimer, c’est perdre la raison.

Aragon a tant écrit, Alex Beaupain s’en est inspiré. Un souffle bienfaiteur pour l’ensemble des acteurs (Milos Forman ,Michel Delpech …), portés par la grâce et l’intelligence d’une mise en scène tour à tour drôle ,désinvolte, désenchantée. Chiara Mastroianni, s’y love avec une belle aisance, emportée par l’innocence de ses élans. Face à une Catherine Deneuve, tout aussi rayonnante,  elle est la porte-parole d’une jeunesse qui redessine aujourd’hui la carte du tendre.

[ Critique cinéma] Les bien aimés

Honoré en précise les contours dans ce film qui dure, mais jamais ne lasse. A l’image du temps, il poursuit son œuvre ; mélancolie diserte, illusions égarées dans des amours d’un autre passé. C’est l’image de Ludivine Sagnier ,  la Madeleine d’autrefois qui aimait au p’tit bonheur la chance. Mais dans son regard de petite femme,  l’amertume guette les regrets.Il n’y a pas d’amour heureux,disait encore Aragon.

—————————————————


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Gicquel 940 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines