Douala : La mort d’un présumé voleur terrorise les populations

Écrit par Mutations   

Vendredi, 26 Août 2011 16:57

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Les représailles menées par les amis de la victime ont créé la panique au quartier Newton aéroport.
Les domiciles et lieux de commerce étaient fermés, mardi 24 août dernier au quartier Newton aéroport, dans la métropole économique, au lieu dit «Etoile d'or» situé sur l'axe lourd Douala-Yaoundé. Les lampadaires et les ampoules des vérandas étaient éteints. Les populations, informées de ce qu'un «massacre» se préparait, sont restées cantonnées chez elles. Seuls quelques courageux étaient visibles à certains carrefours. «On a tué un bandit ici ce matin (mardi dernier, Ndlr), et ses amis sont venus le venger», renseigne un riverain. La psychose s'accentue vers 20h. Les forces de l'ordre encerclent le quartier. Il y a là des éléments de la police de l'aéroport, ceux du commissariat du 8ème arrondissement, une Equipe spéciale d'intervention rapide (Esir) et du Groupement mobile d'intervention (Gmi n°2) de Bonanjo. Les traînards se dispersent. Quelques minutes plus tard, les forces de l'ordre, bien renseignées, se dirigent vers des domiciles bien ciblés. Ils procèdent à des interpellations, au cours desquelles plusieurs jeunes sont emmenés.

«Nous étions venus appuyer les éléments du commissariat du 8ème arrondissement. Tous les suspects interpellés ont été conduits dans ce commissariat», précise une source policière du Groupement mobile d'intervention (Gmi) n°2. Une fois la menace passée, les populations peuvent reprendre leur souffle. «Le massacre» n'aura donc pas lieu. Tout est parti du lynchage de Thibaud, âgé de 27 ans et résidant dans ce quartier. Selon des témoignages concordants, la victime aurait été prise en flagrant délit de vol. «Le propriétaire d'un domicile, qui revenait de la prière vers 4h du matin, l'a surpris devant son entrée avec des objets (un tournevis, deux téléphones portables, une caméra et de l'argent) en main et a appelé du secours. Les populations sont sorties et le drame s'est produit», raconte un témoin sous le sceau de l'anonymat. L'intervention de la police a certainement stoppé une action qui aurait pu tourner au drame. Surtout qu'il y a quelques semaines, non loin de là, au lieu dit Bilonguè, d'autres incidents étaient nés du lynchage d'un autre présumé voleur de moto. Les affrontements entre les jeunes des quartiers Makéa et Bilonguè avaient alors fait 5 morts.

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