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Production d’or au cameroun:Plus de transparence

Publié le 26 août 2011 par 237online @237online

Écrit par Cameroon Tribune   

Vendredi, 26 Août 2011 13:36

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Production d’or au cameroun:Plus de transparence
Après plusieurs décennies d'exploitation quasi-clandestine, l'extraction de l'or au Cameroun sort progressivement de l'opacité pour s'engager durablement dans les circuits de l'économie visible. Pendant longtemps, les activités liées à la production d'or, du diamant et d'autres métaux précieux semblaient marquées du sceau du mystère le plus absolu. Tout juste pouvait-on localiser les principaux sites. En revanche, c'était le black out absolu, concernant l'identité des principaux acteurs de la filière, les quantités produites et surtout les recettes générées. Unanimement dénoncé par les pouvoirs publics et par certains partenaires au développement, le phénomène de contrebande a longtemps alimenté des réseaux clandestins entretenus par des pontes de l'ombre, parfois au-dessus de tout soupçon. Résultat : l'or camerounais a plutôt enrichi scandaleusement des individus tout en appauvrissant les collectivités locales et l'Etat.

Une telle situation ne pouvait qu'avoir des effets pervers pour le plus grand nombre. L'Etat se devait de réagir. Après l'adoption d'un code minier jugé attractif et compétitif en 2001, le Cameroun s'est doté en 2003 d'un Cadre d'appui et de promotion de l'artisanat minier (Capam). Cette institution est chargée de la coordination, de la facilitation, de l'appui technique et financier et de la promotion de cette activité. Il est surtout question de canaliser les revenus de l'activité minière en cherchant une synergie entre la petite et la grande mines, compte tenu de l'intérêt grandissant des investisseurs étrangers pour une exploitation du sous-sol camerounais à l'échelle industrielle. En réactivant récemment le Capam, le gouvernement a affiché sa volonté d'assurer la coordination et la canalisation des activités liées à l'exploitation du métal précieux. Faisant l'état des lieux, le coordinateur national du projet relevait, à juste titre,que le diamant et l'or sont au centre d'un énorme trafic au Cameroun depuis environ 70 ans et qu'en mettant sur pied ladite structure, le gouvernement camerounais avait pour souci de mettre fin à ce trafic. En même temps qu'elle accompagne l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives, une telle orientation ne peut qu'avoir des retombées positives pour les exploitants, les populations riveraines des sites d'exploitation aussi bien que pour le Trésor public. Il faut d'ailleurs relever que le gouvernement camerounais a lancé un projet de renforcement de ses réserves d'or monétaires à la BEAC dans l'option de valorisation de l'important potentiel minier du pays. Même si la production d'or au Cameroun est encore marginale comparée à certains pays d'Afrique australe ou de l'Ouest, on note une augmentation régulière des quantités produites avec des retombées positives en matière de création d'emplois, de redynamisation de l'économie locale ou de volumes des transactions visibles. Ce qui n'était pas le cas auparavant.

Selon les projections, tout semble indiquer que la production d'or au Cameroun va connaître un essor sans précédent, passant de 3 tonnes actuellement à 10 tonnes dans les cinq prochaines années, avec au passage la création d'environ 60 000 emplois. Il faudrait pour cela investir près de 210 milliards de francs CFA dans les infrastructures comme dans la formation des mineurs au savoir-faire souvent rudimentaire. Selon des spécialistes, le jeu vaut la chandelle. Compte tenu de l'embellie actuelle des cours de l'or (comme monnaie refuge) sur le marché mondial et de l'impact qu'une exploitation plus rationnelle pourrait avoir sur les collectivités locales comme sur l'économie nationale dans son ensemble.


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