Écrit par La Nouvelle Expression
Vendredi, 26 Août 2011 12:55
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« Vous êtes important pour votre famille. S'il vous plait pensez à prendre votre médicament. Si vous avez besoin d'aide répondez à ce sms ou appelez. » Voici un extrait de message qui est susceptible d'être envoyé aux malades du Vih/sida pour leur rappeler de prendre leurs antirétroviraux (ARV). Un SMS à caractère motivationnel qui pourra être utilisé pour améliorer le taux d'adhérence des malades à la prise des médicaments antirétroviraux. L'envoi hebdomadaire des SMS est faisable, financièrement, abordable et rentable. C'est la conclusion d'une étude révélée hier au Merina Hôtel de Yaoundé par un groupe de chercheurs, médecins, membres de la société civile et autres.Les résultats de l'étude ainsi présentés montrent que les participants ayant reçu les sms avaient plus de chance d'avoir un taux d'observance supérieur à 90%. Leur poids a augmenté d'après les chargés d'étude en moyenne de 3 kg par rapport à 1,7 kg dans le groupe n'ayant pas reçu de sms. La moyenne d'observance quant à elle est de 8,7% dans le groupe recevant des sms contre 2,3% pour l'autre groupe. La majorité des participants à l'étude soit 91,9% ont déclaré que les sms étaient utiles et 97,7 % de personnes souhaitent voir l'initiative se poursuivre.
Cependant, l'étude en elle-même a été menée pendant une durée de 6 mois sur 200 participants. Période pendant laquelle 101 personnes ont reçu des sms et 99 ont reçu des soins usuels. Dr Lawrence Mbuagbaw chercheur explique le bien fondé de cette étude : « l'hypothèse de recherche était que des messages hebdomadaires pouvaient améliorer l'observance du traitement par ARV et accroître les résultats sur le plan clinique en agissant comme un rappel, un repère permettant de passer à l'action et en ouvrant les canaux de communication ». Même si les résultats de l'étude sont satisfaisants, certaines parties présentes se questionnent sur l'aspect confidentiel d'un tel projet, mais aussi les prix des sms. Les maîtres de l'étude ont donné des assurances sur la confidentialité du message, étant donné que si l'étude venait à être concrétisée, l'envoi des sms serait fait par le personnel soignant pour mieux garder la confidentialité des malades séropositifs et sauvegarder le rapport de confiance.
Ligne verte
Parallèlement à la présentation des résultats de ce projet, des propositions ont été faites à l'instar de la mise à disposition d'une ligne verte qui permettra d'envoyer gratuitement des sms aux malades et sur laquelle ces derniers pourront rappeler en cas de problème. Au sortir de là, les responsables de l'étude ont décidé que le rapport de ladite étude sera présentée aux institutions compétentes pour que le projet soit concrétisé.
L'étude intitulée Cameroon Mobile Phone Sms (CAMPS) est partie du constat selon lequel plus de 100.000 personnes au Cameroun bénéficient de la gratuité du traitement par antirétroviraux ( ARV) et l'un des défis majeurs est d'assurer un niveau d'observance élevé afin d'atteindre les bénéfices optimaux de cet investissement. L'usage du téléphone mobile ayant considérablement évolué au Cameroun, cela pouvait être un moyen parfait dans la prévention et la gestion du VIH Sida. Une expérience déjà faite par le Kenya qui a démontré une amélioration dans l'observance aux ARV.
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