L’odeur du bistrot de la place Dauphine, le goût anisé des apéritifs, qui se mariaient si bien avec l’atmosphère de ce jour-là, lui manquaient tout à coup. Il avait espéré en vain rencontrer quelqu’un qui l’aurait entraîné et il se sentait mauvaise conscience en gravissant les trois marches de la brasserie devant laquelle stationnait une auto rouge longue et basse qu’il avait regardée curieusement.Je suis aussi fan qu'il est alcoolique et chez moi, c'est incurable !
Tant pis ! Pardon lui avait recommandé de ménager son foie, mais il ne lui avait pas interdit de boire un apéritif, un seul, après des semaines d’abstinence presque totale.
Il retrouvait, près du zinc, des visages familiers, une dizaine aux moins d’hommes de la P.J. qui n’avaient guère plus de travail que lui et qui étaient sortis de bonne heure. Cela arrive de loin en loin: un creux de quelques jours, le calme plat, les affaires courantes, comme on dit, puis soudain, les drames qui éclatent à un rythme accéléré, ne laissant à personne le temps de souffler.
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La note de L'Ogresse: