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Ruptures (Watson)

Par Mo
Ruptures

Watson © Ca et là - 2006

« Une petite ville de province en Angleterre.
Au cours d’une soirée un peu trop arrosée, deux jeunes adultes, Richard Binfield dit « Binny » et Debby couchent ensemble alors qu’ils ne se connaissent pas.

Par la suite, les deux tourtereaux vont apprendre à se connaître, et rapidement déchanter en découvrant les petites manies de Binny, le mauvais caractère de Debby, et surtout la capacité de celle-ci à cacher l’existence d’un second petit ami.

Andi Watson nous livre avec cette « nouvelle graphique » une subtile chronique des petits malentendus et des gros mensonges au sein des couples qui se font et se défont » (synopsis éditeur).

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Restant dans le registre des relations hommes-femmes, Andi Watson explore une nouvelle fois les sentiments et la sexualité de ses personnages par le biais du jeu des couples qui se font et se défont. Si ma démarche de découvrir cet auteur a été impulsée sur les conseils d’un lecteur de confiance, j’ai fait le choix de lire ses comics dans l’ordre initial de parution (Breakfast after noon, Slow News Day, Rutpures). Premier constat au terme de trois albums : l’épaisseur de ses volumes diminuent à mesure que ses personnages et ses intrigues prennent de la consistance, voire de l’intérêt. Un album lu il y a six bonnes semaines et duquel j’étais sortie satisfaite. Pourtant, en rédigeant cet avis, je me rend compte qu’une fois encore, la lecture ne m’a pas marquée. Des personnages touchants mais éphémères, des sentiments sincères mais que je ne m’approprie pas malgré le fait que je sois passée par certaines de ces réflexions/situations. Des destinées banales en somme dans lesquelles je ne me suis pas projetée, pas d’attachement particulier à un personnage si ce n’est Bunny et sa passion pour les livres…

Au niveau graphique, je trouve ici encore qu’il y a une évolution entre ce travail et l’ouvrage précédent (Slow News Day), le dessin s’est habillé, preuve que l’auteur a acquis confiance et maturité. Je cherche encore s’il y a une intention ou une recherche d’esthétique quelconque, les ambiances graphiques sont banales, à l’image de la tranche de vie qui se déroule sous nos yeux. Je trouve les dessins d’Andi Watson trop lisses et trop doux, une caractéristique qui les empêche de transmettre (avec justesse) des émotions au lecteur. Elles sont perceptibles, compréhensibles, mais je n’investis pas les personnages.

Dès le début de cette lecture, je me suis posée la question de savoir si Andi Watson développait un univers précis. La réponse est venue en cours de lecture puisque le lecteur retrouve, le temps de quelques planches, les deux personnages principaux de Breakfast after noon.

Ruptures (Watson)
Qu’est-ce qui explique que j’accroche de mieux en mieux avec les univers d’Andi Watson ? Pour l’heure, Ruptures est l’album de Watson qui m’a procuré le plus de plaisir de lecture. Je regrette cependant que, d’un album à l’autre, les dénouements soient trop prévisibles.

Prochaine étape avec Andi Watson : Little Star sur les conseils de David, dont voici la chronique, et dont j’ai lu le plus grand bien sur la toile.

D’autres chroniques en ligne chez Joëlle, du9, Auracan.

Extraits :

« Tu passes d’un handicap affectif à l’autre » (Ruptures).

Ruptures (Watson)

Ruptures

One Shot

Éditeur : Ça et là

Dessinateur / Scénariste : Andi WATSON

Dépôt légal : mai 2006

Bulles bulles bulles…

éé

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–à–

Ruptures – Watson – Ça et là – 2006


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