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Tendrement Vache

Publié le 29 août 2011 par Olivier Walmacq

tendredement_vache

Genre : Meuuuuuuuh !

Année : 1979

Durée : 90min de bouse de vache folle

L'histoire : Un paysan devenu veuf à la suite d'un accident arrivé à sa femme voit celle-ci se faire réincarner en vache (comment était-elle dans son ancienne vie pour mériter pareil moteur de réincarnation, j'imagine...)...

La critique de Leslie Barsonsec :

Ah les seventies...une époqie où tout était permis! Où les tendances régionalistes étaient en pleine bourre : Bretons, Savoyards... Tout ce qui était labélisé "bien de chez nous" cassait la baraque (pas encore à frites...)!
Et l'ouverture d'esprit des spectateurs de l'époque... On parle d'un temps où Philippe Clair, Richard Balducci, Max Pécas ne trouvaient aucun problème à obtenir des financements pour leurs panouilles improbabales ! C'est dire!

Tri Yann..., Thiéfaine qui chantait "La Cancoillotte" (parodie, ok...), Cabrel et ses ruraux "Murs de Poussière", Malicorne qui jouait de l'épinette en dansant sur leurs sabots, what a flash!
L'ambiance était à la ruralité décomplexée et aux pataugas crottées. Un cinéaste a tout compris en exploitant le filon de la bouse (dans tous les sens du terme) : Serge Pénard !

Non content de nous avoir fourgué "Le chêne d'Allouville", il s'était fait la main sur une première tentative normande de la meilleure eau...: ce fameux "Tendrement Vache". Dèja ce titre, lourd de promesses de voyages en "navet spatial", qui ferait rendre un Inrockuptible, à faire véler les pauvres veaux de Télérama...

Une daube majestueuse dont l'influence s'est fait sentir au delà des décennies : dans la série "H", l'appart de cette grande brélouze de Ramzy est décoré avec un bon gros poster de l'affiche du film...
Le film en lui-même est basé sur l'hypothèse de la réincarnation. Dèja je sens que ça fait peur... Ici un bon gros paysan "bredin jusqu'à l'os" (voir "La soupe aux choux") croit que sa pauvre femme défunte est réapparu sous les traits d'une de ses vaches car elle mange les lilas...

Pénard devait survivre à l'époque grâce à un strict régime vin rouge-champlards hallucino-shit coupé au pneu pour pondre pareilles fadaises !
Et il est secondé par la brigade de choc du Navet Français : Lefebvre (toujours impeccable dès qu'il s'agit de camper un couillon...), Menez qui a vu de la lumière et qui est entré, et l'IMMENSE François Dyrek, sorte de Gustave de Kervern avant l'heure, en moins barbu mais tout aussi imbibé...

Désormais les chaines ne diffusent plus ces gâchages de pelloche aberrants, ils la jouent safe avec moult blockbusters et séries US.
Pourtant je vous le dis moi : qu'y a t'il de plus spectaculaire que la scène où Lefebvre clamse dans son tracteur, et où on voit nettement les raccords mal faits au montage... ?
Pourquoi les Français n'ont plus le droit de savourer ces bons vieux crottins bien frais, certes désagréables à l'odeur mais qui restent en mémoire toute une vie ?

Nan sans déconner, ce film est tombé dans les poubelles de l'Histoire... Qu'il y reste !

Encore une fois Serge Penard avait réussi son coup... Bravo Sergio! La patrie du navet te salue bien bas !

Note : 02/20 (non je ne peux pas mettre 0...pourtant je devrais!)
Note naveteuse: 10/20 grâce à Dyrek, le titre et l'affiche


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