Une Sortie gourmande autour du Luberon
par Magui (groupe L'Estaque)
La France est, à mon avis, un pays de sybarites, des gens qui aiment les plaisirs de la vie et sont fiers de le reconnaître. Ce que je vais vous raconter n’est qu’un reportage de ce que j’ai vécu, mais ça vous servira peut-être comme inspiration à suivre l’exemple de ces expertes du «bon vivre » et vous abandonner à la sublimation des sens.Tout commence une soirée d’été à Avignon. C’est bien de visiter les Palais des Papes et danser sur le pont mais la ville a beaucoup plus à offrir que ça et sa façon la plus authentique se cache au-delà des monuments historiques, comme par exemple dans un des nombreux théâtres plus au moins improvisés où ont lieu les oeuvres du « festival off », juste après le célèbre festival officiel. Après une découverte toujours intéressante du panorama culturel, c’est bien de passer la soirée à la rue de Teinturiers, en dégustant une assiette de fromages et du vin sur une des terrasses, où on trouve souvent de bons exemplaires de la nouvelle chanson française, dans une atmosphère jeune et bohème.
Mais ça n’est que le début. Pour expérimenter pleinement les délices les plus authentiques, il faut s’éloigner du monde et se retirer dans la campagne. Les innocentes collines soignées de vignobles et des cyprès ressemblent à une peinture impressionniste en tonalités de vert, qui sert de fond pour les petits villages perchés, qui émergent sur le paysage comme des perles dorées sous la futile lumière du crépuscule. Je croix que là-bas, j'ai mieux compris la poésie symboliste française. Face à ce spectacle de lumière et de couleur, les soleils couchants de Verlaine devenaient une réalité.Pour vraiment vivre tout ça, il faut quitter les restes de civilisation, qui nous accompagnent, laisser la voiture, le portable et l’ordinateur et se promener à pied ou en vélo. En contact direct avec le paysage, on pouvait l’expérimenter avec tous les sens : l’air mélangé de lavande et de figues, le chant des cigales, ...