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« Islamophobie et antisémitisme,moralisme et "débilité intellectuelle" ! »

Publié le 30 août 2011 par Raoul Sabas

Le 30 août 2011  

Objet :

« Islamophobie et antisémitisme,

moralisme et "débilité intellectuelle" ! »

Monsieur Stéphane Maggi

alias Étienne Liebig

« Grandes Gueules »

RMC Info

12, rue d’Oradour sur Glane

75015 Paris

  

[A l’attention de la Direction et des rédactions de BFM et de RMC Info (Alain Weill, Philippe Manière, Hedwige Chevrillon et Jean-Jacques Bourdin précisément) ainsi que des bien-pensants censeurs conformistes autoproclamés Grandes Gueules (Alain Marschall, Olivier Truchot, Bernard Debré, Claire O’Petit, Daniel Rémy, Didier Giraud, Franck Tanguy, Franck Tapiro, Gilbert Collard, Johnny Blanc, Karim Zéribi, Jacques Maillot, Jean-Claude Larue, Marie-Anne Soubré, Pascal Perri, Patrice Gourrier, Sophie de Menthon, Sylvain Grandserre, etc.), qui colportent les mensonges et les « croyances au miracle » du penser superstitieux « politiquement correct » du jour dans tous ses modes d’expression, sans jamais avoir pour autant l’honnêteté et le courage intellectuels de débattre sur le fond avec leurs détracteurs]

Monsieur,

Je ne peux laisser passer sans réagir très vivement le propos suivant tenu au cours de l’une de vos multiples interventions dans l’émission des soi-disant « Grandes Gueules » de RMC Info.

J’insiste d’autant plus sur cette « autoglorification » usurpée que je n’ai eu de cesse de le leur faire savoir depuis des années, très précisément depuis le 2 décembre 2004, mais sans réussir jusqu’ici à faire sortir tous ces bonimenteurs, prétendument « Grandes Gueules », de leur silence et de leur refus de débattre sur le fond, ce qui est très pratique, voire très « juteux » à raison des 13.000 € mensuels de Marschall et Truchot, pour continuer à colporter impunément les mensonges et les « croyances au miracle » d’une époque tout aussi obscurantiste que les siècles et les millénaires qui l’ont précédée – sauf aux intéressés mis en exergue ici et à vous-même, évidemment, de démontrer le contraire sur des points très précis de désaccord au vu de l’abondante correspondance déjà expédiée et toujours à votre disposition !

Au cours de l’émission évoquée, vous avez déclaré, uniquement sur fondement de penser superstitieux moralisateur constamment en usage au sein des Grandes Gueules : « Aujourd’hui, on peut être islamophobe, mais pas antisémite », ce qui est une immense « connerie » intellectuelle et philosophique – sauf à vous-même, évidemment, de démontrer le contraire au vu de l’argumentation avancée ci-après !

Loin d’être une forme de discrimination ethnique, puisqu’il n’y a pas de race musulmane, l’islamophobie est seulement la critique d’une religion parmi d’autres, l’islam en l’occurrence, tant sur le fond que sur ses pratiques obscurantistes toujours actuelles. Et en son nom, celles-ci sont forcément le fait de fidèles, musulmans intégristes ou non, comme ceci est manifeste à travers la planète, et tout particulièrement en terre d’islam.

En dépit des faits avérés, à vous entendre, il devrait être néanmoins interdit de critiquer la superstition musulmane pour en dénoncer ses pratiques contemporaines loin d’être en conformité avec la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, ne serait-ce qu’en raison de la charia, de la fatwa et des appels au djihad, pas seulement intérieur, dont regorge le Coran.

Si vous en doutez ou le niez, Michel Onfray ne s’est pas gêné, au vu des très nombreux passages du Livre musulman à ce propos, pour dénoncer publiquement l’appel incessant à tuer les infidèles ; en clair les non-musulmans, tout spécialement les chrétiens, voire des sunnites ou des chiites – un comble ! Or ces pratiques incontestables toujours d’actualité, alors que notre époque se croit au comble du modernisme, sont totalement incompatibles avec les principes de liberté et d’égalité hommes-femmes inscrits dans le catéchisme soi-disant universel contemporain, même s’ils demeureront des vœux pieux jusqu’à la fin des temps - et pour le moins bafoués universellement aujourd’hui !

Aussi je vois mal au nom de quels principes moraux, superstitieusement jugés absolument bien et mal, il serait interdit de critiquer l’islam, ou tout autre religion, en France, au pays de Voltaire, au XXIe siècle et dans une république laïque. Et ce, de surcroît, aussi longtemps que de prétendus intellectuels ou pseudo-philosophes faiseurs d’opinion, Bernard-Henri Lévy et André Glucksmann en particulier, voire des partis de gauche (Parti socialiste notamment), et autres associations moralisatrices à sens unique, MRAP en tête, sont incapables de m’opposer, depuis plus de dix ans, un seul argument contraire sur le fond, lorsque je les accuse de mensonges, de tromperie et de manipulation de l’opinion sur l’islam précisément, comme le prouve ma correspondance.

Pour vous éviter de me taxer par avance de forfanterie, je tiens à votre disposition la soixantaine de lettres adressée, tant à la Direction de RMC Info qu’aux prétendues Grandes Gueules mises en exergue ici, et en particulier ma lettre du 16 juin 2008 à Alain Weill, intitulée « "Moralisateurs", lâches, racistes et "faux-culs" ! », ainsi que celle du 22 juin 2010 ayant pour objet, J'ACCUSE : « "Un pays de merde", dans un monde de "TARÉS" !», dont j’attends toujours la réponse, malgré leur envoi recommandé avec accusé de réception - jusqu’ici, toutefois, seul le récépissé postal tient lieu d’argumentation contraire !

Il serait évidemment trop facile, de la part d’Alain Weill, de justifier par la forme sciemment désagréable - sans rien avoir à vous envier toutefois en matière de grossièreté ! - son refus de débattre, et donc de rester silencieux sur le fond, à l’exemple de toutes les « Grandes Gueules » nommément dénoncées bien avant vous pour leurs mensonges et leurs « croyances au miracle », en particulier dans mes lettres des 19 avril et 19 décembre 2008, entre autres, portant respectivement en objet : « Grandes Gueules et "FAUX-CULS" ! » et « "Faux" vertueux, mais "vrais" racistes et faux-culs ! »

Vous trouverez amplement développé et démontré dans le texte annexé, Mensonges et lâcheté des élites, ce qu’il faut entendre par « penser superstitieux » humain sur lequel vous fonctionnez. Ce faux-penser consiste à faire passer, de manière intellectuellement et philosophiquement malhonnête, pour LA Vérité ou réalité éternelle absolue le contenu seulement « relatif » pensé dans la religion, toutes les religions sans exception (monothéistes ou non), dans la métaphysique matérialiste, ou scientisme, dans la métaphysique idéaliste, ou pseudo-spiritualisme des « philosopheurs » Descartes et Kant notamment, dans l’idéologie, toutes idéologies confondues (altermondialisme et toute autre variante gauchiste inclus), et dans le moralisme, tous catéchismes réunis, y compris le catéchisme soi-disant universel contemporain tout aussi superstitieux que n’importe quel autre, dont seule l’inobservation est réellement universelle – sauf à vous-même ou à quiconque, évidemment, de démontrer le contraire !

Et précisément, à l’exemple des autres « Grandes Gueules » nommément dénoncées ici, vous n’échappez à aucun des modes d’expression du penser superstitieux, à commencer par la religion, puisque vous n’avez de cesse de voler au secours de la superstition musulmane, comme l’établit sans ambiguïté le propos dénoncé, en confondant la légitime critique des dogmes religieux dans une république laïque avec des attaques personnelles au motif intellectuellement malhonnête de racisme – sauf à vous-même ou à quiconque, évidemment, de faire passer Spinoza pour un « islamophobe » pour avoir démontré more geometrico la fausseté des dogmes religieux, tous sans exception, et avoir écrit, bien après la reconquista ibérique succédant à l’invasion musulmane durant plusieurs siècles :

« Je reconnais tout l’avantage de l’ordre politique qu’instaure l’Église romaine et que vous louez tant ; je n’en connaîtrais pas de plus apte à duper la foule et à dominer les âmes s’il n’existait l’Église musulmane qui, de ce point de vue, l’emporte de loin sur toutes les autres ; depuis l’origine de cette superstition, aucun schisme en effet ne s’est déclaré dans cette Église. »

Et notre époque obscurantiste se laisse tout autant duper qu’au temps de Spinoza par la superstition musulmane, laquelle se présente aujourd’hui comme une religion de paix et de tolérance, alors que la démonstration contraire en sera établie par la suite. Et néanmoins, dans une république laïque, la religion mahométane déjà dénoncée en son temps par Voltaire se fait fort de faire culpabiliser la France et les Français, en restreignant ainsi de facto la liberté d’expression avec le concours médiatique des suppôts de la superstition religieuse dénoncés ci-dessus - au point que l’un d’entre-eux, Mouloud Aounit, avait envisagé sans rire d’instituer un « délit de blasphème » - dans une république laïque !

De surcroît, plus récemment, il a d’ailleurs fourni la preuve, toujours à propos de l’islam, de sa pratique du « deux poids, deux mesures », en dénonçant publiquement ceux qui, ici, jugent inacceptables les prières musulmanes dans les rues, alors que cette interdiction est officiellement instituée également en Algérie, donc en terre d’islam, comme je le lui fait savoir par ma lettre du 3 janvier 2011 portant en objet, « MRAP : J’ACCUSE ! », dont j’attends toujours la réponse : vous avez dit « honnêteté intellectuelle » ? !

Pour faire bref, je ne peux reproduire ici que des extraits significatifs de mes lettres adressées à Bernard-Henri Lévy et à Martine Aubry, entre autres, mais l’intégralité de ma correspondance est à votre disposition pour démonstration contraire en matière de penser superstitieux sous toutes formes, religion au premier chef.

Dans ma lettre du 13 décembre 2010, j’avais écrit à Bernard-Henri, en sa qualité avérée de « philosopheur » volant au secours de la superstition religieuse :

Pour mémoire et pour la énième fois, je vous rappelle que le penser superstitieux humain se manifeste dans la religion, toutes religions confondues (monothéistes ou non), dans la métaphysique (matérialiste ou idéaliste), dans l’idéologie, toutes les idéologies sans exception (altermondialisme inclus), et dans le moralisme [Morale et condamnations moralisatrices des Autres au nom de LA Morale : LAQUELLE ? !], tous catéchismes réunis, y compris le catéchisme soi-disant universel contemporain, ou Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, dont seule l’inobservation est réellement universelle – sauf encore à vous-même ou à quiconque, évidemment, d’établir le contraire à l’aune du devenir du monde depuis plus de soixante ans, et en particulier au vu du conflit israélo-palestinien, où, plus de six décennies après sa promulgation, s’affrontent toujours juifs et arabo-musulmans.

Ceci vous place dans une situation d’équilibriste particulièrement incohérente, dont nombre de musulmans vivant en France ne sont pas dupes, du moins à en juger par leurs réactions hostiles, voire violentes dans les termes, envers le défenseur de l’islam que vous affichez par ailleurs – dur, dur, d’être juif aujourd’hui et de vouloir défendre l’islam, surtout lorsque l’un de ses puissants porte-parole, en l’occurrence le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, vient, à quelques kilomètres de la frontière de l’État hébreu, proclamer son intention délibérée de détruire Israël !

Ce n’est pourtant pas faute, de votre part, de multiplier les occasions de faire l’apologie de l’islam, ainsi que je l’ai relevé à différentes reprises, sans manquer de vous en faire part à l’occasion. Déjà dans ma lettre du 22 octobre 2001, quelques jours après les attentats de New-York et de Washington, je dénonçai votre propos parlant d’un « islam des Lumières » sur RMC Info, en confondant néanmoins la superstition religieuse musulmane, et ce qu’elle engendre au quotidien, ici et là à travers la planète, avec des à-côtés qui se sont manifestés en terre d’islam originelle, ou occupée telle l’Espagne médiévale, en matière d’architecture et d’agencement de ses lieux de culte, voire dans les mathématiques et la prétendue « philosophie arabo-musulmane », sans tenir pour autant Avicenne et Averroès pour de véritables philosophes, mais pour de simplistes « métaphysiciens » matérialistes.

En effet, ce qu’ils nomment le « Premier Agent » est tout aussi mystérieux que le primus motor d’Aristote, ou que le Dieu religieux monothéiste « trois en un » ainsi que notre miraculeux big-bang contemporain, puisque tous issus d’un énigmatique « arrière-monde », dont nul humain n’aura jamais connaissance jusqu’à la fin temps – hormis « en rêve » !

Ainsi terminent-ils dans la métaphysique matérialiste d’un principe créateur de notre monde, ce qui conduit à admettre la coexistence de « deux » réalités ou vérités absolues, car ils sont rares, sur Terre, à ne pas croire que notre monde humain a une existence absolue, existe « absolument », alors que, en vérité, il n’existe que relativement à notre entendement spécifique humain, en dehors duquel notre monde des choses n’a aucune réalité. Autrement dit, sans entendement humain, pas de monde humain, mais il ne vous est pas interdit, évidemment, de démontrer le contraire !

Tenir notre monde pour « absolu », pour une réalité absolue, conduit au dualisme des absolus, à savoir un Dieu, ou un principe créateur, ET notre monde. Or la coexistence de « deux » absolus est une impossibilité absolue par définition, ainsi que je l’ai longuement établi dans ma lettre du 8 mars 2009 à l’intention du pseudo-philosophe Régis Debray, dont j’attends toujours la réponse sur le fond. En effet, écrire « Aucun refus de débattre », comme il le fait en tout et pour tout dans sa carte manuscrite du 8 juin 2009, en guise de commentaire à une lettre de six pages, assortie d’une longue argumentation philosophique de quinze pages, c’est précisément « se dégonfler ». En attestent aussi ma relance du 19 mai 2009 et mon courriel du 20 juin 2009 portant en objet, « Philosopheur », mais pas téméraire ! », également toujours sans réponse à ce jour - vous avez dit « philosophe » ? !

Dit plus simplement, LA Vérité ou réalité absolue ne peut-être qu’UNE, Unique. En effet, ce qui est absolument absolu, est à la fois infini, éternel, immuable et parfait. Ceci suffit donc à retirer à notre monde une quelconque absoluité, une existence absolue précisément – sauf à vous-même ou à quiconque, évidemment, de démontrer l’absolue réalité de deux infinis et de deux perfections, voire que notre monde serait immuable, alors qu’il est dans un perpétuel mouvement, unique cause de sa constante transformation et de l’incessant changement de toutes les choses qui le constituent – à commencer par nous, les humains !

Or l’Unicité, propriété indispensable pour prétendre exprimer LA Vérité absolue, est loin d’être la règle en matière de religion, du moins à en juger par les divergences sur le fond entre les trois grandes religions monothéistes, ce que personne ne peut contester, hormis les apôtres du Dieu « trois en un » – sauf à vous-même ou à quiconque, évidemment, de démontrer le contraire et d’expliquer pourquoi les fidèles se combattent entre religions, voire s’entretuent au sein d’une même religion ! Vous avez dit « VÉRITÉ ? !

Et sur la forme, c’est encore plus criant en matière d’unicité, car voici un Dieu revisitant sa copie, au fil des siècles et des millénaires, pour venir annoncer au monde une nouvelle vérité différente, et de surcroît entendue seulement, ici ou là, par les uns et par les autres ! A croire que Dieu lui-même ne sait plus à quel saint se vouer, et d’ailleurs comment peut-il être encore « crédible » en changeant si souvent d’avis ? !  Vous avez dit « VÉRITÉ » ? !

Sauf à vous-même de réfuter ce qui précède, solides arguments à l’appui, je vous renvoie à une inconséquence manifeste pour un prétendu philosophe, laquelle a consisté à déclarer au sujet de l’islam et du Coran en présence d’Ayaan Hirsi Ali, une musulmane par ailleurs frappée de fatwa: « C’est une grande religion, c’est un grand Livre ! » [Europe 1, 11 février 2008]

A ce propos carrément antiphilosophique cautionnant la superstition musulmane en particulier et la religion en général, j’avais vivement réagi en écrivant dans la lettre mentionnée plus haut :

« Un philosophe qui fait l’apologie d’une religion, quelle qu’elle soit, c’est tout sauf un philosophe, c’est un « philosopheur » !

Pour se convaincre de ce qui sépare un véritable philosophe d’un «philosopheur», il suffit de se reporter à la lettre LXXVI adressée à Albert Burgh [Cf. Spinoza, Correspondance], dans laquelle Spinoza a écrit ce qui a été reproduit ci-dessus, à propos de la superstition musulmane. 

A SUIVRE...


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