David Rice (Hayden Christensen) pense vivre une vie de ręve. Doté de pouvoirs surnaturels - il peut se téléporter ŕ volonté lŕ oů il le désire -, notre jeune homme parcourt le monde égoďstement ŕ la recherche des loisirs les plus insolites. Pourtant, tout n’a pas toujours été si rose pour David. Abandonné par sa mčre (Diane Lane) alors qu’il n’était âgé que de cinq ans, il a grandi avec un pčre alcoolique (Michael Rooker) tout en souhaitant passer du temps avec Millie (Annasophia Robb/Rachel Bilson), son amour de jeunesse. Tout va changer pour David lorsqu’il croise la route du redoutable Roland (Samuel L. Jackson), un tueur de Jumpers… Ce qu’est précisément David !
Avec des films comme "La Mémoire dans la peau" (2002) et "Mr. & Mrs. Smith" (2005), le cinéaste Doug Liman a toujours su nous mettre en appétit męme s’il est vrai que le résultat final n’était pas toujours ŕ la hauteur de nos attentes. "Jumper", sa nouvelle réalisation, n’échappe malheureusement pas ŕ la rčgle...
Lancé dans un spectacle bourré d’effets spéciaux et de bonnes scčnes d’action, Hayden Christensen et Samuel L. Jackson, deux anciens Jedi’s - amis/ennemis - dans la seconde trilogie "Star Wars", s’affrontent ŕ coup de vols planés et de câbles électriques ; mais ils ne sont pas seuls ! Le brillant Jamie Bell, vu dans le magnifique "Billy Elliot" (2000) et dans le colossal "King Kong", n’hésite pas ŕ leurs voler la vedette en campant un jeune Bad Boy, surdoué du Jump, souffrant d’un réel manque de savoir vivre en communauté - et cela pour notre plus grand plaisir -.
Ce qu’on pourrait reprocher au "Jumper" de Liman, c’est son esprit beaucoup trop Teenager & Light qui ne cadre pas toujours trčs bien avec l’autre facette du film : un affrontement ancestral entre les Jumpers et les Palatins… Les uns vivent, en toute insouciance, et s'amusent en se téléportant ŕ travers le monde ; les autres descendent directement d’une confrérie secrčte chassant sur terre, depuis le Moyen Age, tout humain ne rentrant pas dans le moule : sorciers, mutants,… & Jumpers.
Le côté "bonne blague d’adolescent" tapera peut-ętre sur le systčme de certains, d’autres accueilleront, par contre, avec plus d’entrain cette bonne dose d’humour et de légčreté. Par ailleurs, le dépaysement que procure, ŕ certains moments, ce film sera davantage apprécié par la majorité. Reste le cas de Doug Liman dont les choix de mise en scčne et de montage sont parfois discutables...
Peut-ętre aurait-il été préférable de poser, avec plus de soin et de patience, l’intrigue d’un long-métrage qui devient, au final, un petit produit de surconsommation bouclé en un peu moins d’1h30. Dommage que "Jumper", dans sa formulation, ne réponde pas tout ŕ fait ŕ l’ampleur palpable de l’histoire tirée d’une nouvelle de Steven Gould.
Bénéficiant d’une fin largement "ouverte", on ne peut qu’espérer que ce film accouche prochainement d’une suite aussi entraînante mais (peut-ętre) un peu mieux ficelée… Sinon, "Jumper" aura un peu l’allure d’un cheval de course boiteux. Le plus dur est peut-ętre déjŕ fait étant donné que Steven Gould a déjŕ donné une suite ŕ son écrit, intitulée "Reflex".
On l’attendait plus sombre et pourtant… Ouvert aux petits et grands, "Jumper" rivalise d’effets spéciaux qui contenteront tout spectateur avide de sensations fortes cinématographiques. Pour le reste, on y repassera si vous le voulez bien !
La bande-annonce…