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L’Occident face au problème de la crise des endettements publics

Publié le 31 août 2011 par Musengeshikatata
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31 août 2011

Il faut dire que l’endettement était aussi d’ordre privé… L’Etat, après le 15 septembre 2008, lors de l’écroulement de la Lehman Brothers, a renfloué les entreprises bancaires de fraîches liquidités pour empêcher l’effondrement du système économique et financier. Et depuis, la crise économique a ouvert les différentes blessures de son corps malade. Ces disparités ont été entretenues, comme nous le savons, depuis pratiquement 30 ans. Maintenant et face au recul des croissances et d’investissements provoqués par la montée des pays émergents, on n´a plus de moyens pour résorber l´endettement…

Ces dettes qui font si mal et rongent la rentabilité et l’avenir des pays endettés outre mesure

Dettes dilenda est. Mais comment diable se débarrasser de ces sacrées dettes quand on ne sait pas les rembourser à terme ? On en a fait tellement pour cacher certains déboires économiques ou… pour subventionner des entreprises clés ou des banques menacées d’écroulement, qu’on croule pratiquement sous les dettes publiques en occident actuellement alors qu´il était question de garder la sage limite de 60%. Suffit-il, comme on le fait en ce moment, de parquer des dettes dans des institutions factices pour que tout aille bien ? Les dettes, il faut bien payer leurs intérêts ! Eh oui… On commet actuellement l’erreur en Grèce, en Irlande, au Portugal et surtout en Espagne, de limiter les investissements et ainsi punir les jeunes, la croissance et l’emploi. Or c’est l’emploi et les investissements qui soutiennent le florissement et la croissance économique… On est bien enfermé dans un piège vicieux.

Joseph Stiglitz, Prix de l’économie, a dernièrement dit : "Nous ne pouvons plus continuer à faire les erreurs du passé : privatiser les gains et socialiser les pertes." Tout le mal néolibéral qui a inféodé le système économique occidental depuis 30 ans. Hélas Stiglitz recommande à l’union Européenne de rétablir l’argent à bas prix en abaissant son taux standard d’escompte. N’est-ce pas une erreur au moment où on se rend compte que l’argent facile n´a résolu aucun problème ? Combattre le feu avec plus de feu, n’est-ce pas dangereux ? Le dernier pas d’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy sur ce problème s’opposait aux Bons Européens… Arrivera ou arrivera pas, se demande-t-on ? On ferait mieux, comme Angela Merkel et Nicolas Sarkozy le voient, d´abord d’instaurer des barrières constitutionnelles de règle d’or dans les constitutions de l’union, de restreindre les dépenses publiques et faire tout pour réduire les disparités structurelles empêchant la croissance économique des pays concernés. Or, comment investir sans emprunter ? Et si l’emprunt devenait cher suite à la mauvaise cotation internationale… on s´ouvrait pratiquement le sol sous les pieds.

Ouvrir la porte toute grande aux Bons Européens que chacun pourrait tirer à loisir de chez lui en jouissant de taux préférentiels moyens pénalisant les pays les mieux gérés économiquement. Hem, cela n’emballait personne ; en tout cas pas, les Français ou les Allemands. À la longue, ces dettes devraient, que l’on le veuille ou pas, être payées ! Certains pays de l’union voudraient bien répartir les douleurs de leurs bévues économiques sur les autres membres de la communauté…or, ceci est bien une drôle de manière de définir la solidarité. Il ne faudrait pas, comme le disent clairement certains partis politiques allemands ou français, que les enfants allemands ou français soient à l’avenir pénalisés parce que des politiciens grecs ont jeté l’argent par les fenêtres au lieu d’investir judicieusement dans l’avenir de leurs propres enfants ! Nous y voilà. Un gouvernement économique commun à la communauté arrangerait-il l’affaire de tous ? Pour l’avenir, peut-être, mais pour les dettes déjà contractées… les pays concernés doivent les payer par eux-mêmes. Même s´ils reçoivent des emprunts à taux préférentiels de la BCE, personne ne peut faire la croissance ou réussir leurs investissements futurs à leur place !

La Banque centrale Européenne achetait, contre toute déclaration antérieure et contre le respect de son indépendance, les bons de trésors de pays mis à mal par leurs propres endettements ou leurs déboires économiques. Si les choses s´améliorent dans l’avenir, ces pays pourront racheter leurs obligations. Mais si les choses vont mal… Le problème de l’endettement restera ouvert et dangereux pour l’avenir pour la BCE aussi. Combattre le danger théorique de l’inflation, dit Stiglitz, n’est pas la priorité du moment. Mais bien sûr, ami Stiglitz ; L’argent bon marché, ce n’est pas cela qui fait remonter l’économie. On le voit bien aux Etats-Unis ou en Europe actuellement où on a injecté des sommes folles dans des programmes de relance mais si ceux-ci ont sauvé de la catastrophe, ils n´ont rien révolutionné du tout ! Faut-il continuer à taper dans l’eau en espérant que le poisson en jaillirait d’hébétude alors que le problème était ailleurs et pour bien dire dans la rentabilité détruite et les hauts coûts de production ? En tout cas face aux pays émergents les pays occidentaux restaient, malgré leurs grands moyens financiers mis en jeu, loin d’être concurrentiels. Or il s’agissait de vendre, de rentabiliser ses produits, ses coûts et ses services de nos jours; ce n’est pas en noyant le bateau d’eau qu´on le stabilise, tout au plus devient-il plus lourd et risque, eh oui, de couler…

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

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