Le TAPE CLUB EP de Morgan Manifacier

Morgan Manifacier a signé chez le label anglais Tape Club Records en janvier dernier. Quelques mois après, c’est une première belle collaboration qui voit le jour : le jeune chanteur publie en effet un EP de reprises très particulier. Le mini-album comporte en effet quatre reprises d’artistes issus seulement du catalogue Tape Club Records, à savoir : « Mathematics » de Bronze Medallists, « Fringepot » de Dognation, « Sunshine Buddy » de Laurel Collective et enfin « Knees » de Peter and Kerry.

Morgan Manifacier livre sa propre version de ces titres. Des versions personnelles sur lesquelles chacune des chansons se trouvent sublimées. L’ambiance est toujours aussi épurées, marque de fabrique du chanteur. On y retrouve des chansons réinventées pleines de charme et de délicatesse. Chacun des titres est gorgé de réverbération, donnant une atmosphère paisible. Véritable invitation à la rêverie, avec cet EP, Morgan creuse encore un peu plus dans l’expérimentation folk. Il joue avec les silences, mélange banjo, guitare et piano. La voix aussi aussi du jeune chanteur évolue, elle se fait toujours aussi aérienne.

L’EP de Morgan Manifacier et à télécharger gratuitement ici.

Si, tu ne connais pas encore Morgan, je t’explique qui il est : le garçon fait parti de ces artistes au talent brut. A l’instar d’un Nick Drake ou d’un Elliott Smith, Morgan redonne ses lettres de noblesse au mouvement folk. Sa folk à lui, comme celle de ces icônes est pure sans fioriture ni mièvrerie. Parce qu’il s’inspire de ses propres expériences, de ses propres sentiments, la musique de ce jeune garçon se veut profonde et intime. De fait, une sensibilité rare s’en dégage et frictionne l’échine. Il parle de son vécu, de la mort, de la vie, avec classe et une once de mélancolie, sans jamais verser dans le mélodramatique ou le pathologique. En plus d’être un remarquable songwriter, Morgan Manifacier possède la voix d’un ange : un timbre particulier qui ne laisse personne indifférent à la fois délicate et fragile.

Par Maou Bertrand (http://mind.games.free.fr)