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I.R.S., T1 : La Voie Fiscale - Bernard Vrancken & Stephen Vesberg

Par Belzaran

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Titre : I.R.S., T1 : La Voie Fiscale
Scénariste : Stephen Vesberg
Dessinateur : Bernard Vrancken
Parution : Février 2000


Récemment, j’ai été amené à découvrir le premier tome de la série « I.R.$ ». Intitulé « La voie fiscale », cet ouvrage est édité chez Lombard. Sa première édition date de plus de dix ans et son prix s’élève à environ douze euros. Le scénario est l’œuvre de Desberg et les dessins sont nés de la plume de Vrancken, les couleurs sont à la charge de Coquelicot. Cette série est actuellement composée de treize tomes auxquels il faut ajouter la série « IR$ Watcher ». Avant de découvrir les premières pages de cet opus, l’image que j’avais de cette saga est qu’elle était une cousine de « Largo Winch ». Etant adepte du milliardaire en blue jeans, j’étais donc optimiste en commençant ma lecture. 

Le héros se nomme Larry B. Max. Il travaille au département spécial de l’I.R.S., organisme chargé de prélever les impôts aux Etats-Unis. C’est donc par la voie fiscale que Larry enquête sur les liens entre grandes fortunes et grande criminalité. Dans cette histoire, son travail tourne autour d’un richissime juif américain connu pour son engagement dans la récupération des biens nazis. Mais l’enquête de notre héros laisse apparaître des zones d’ombre qui se doivent d’être éclaircies… 

« Montrez-moi vos frais professionnels, Cheney, et je vous dira qui vous êtes ! ». Cette phrase est issue de l’album et elle est prononcée par Larry. Elle est la pierre fondatrice de cet album. Toute l’enquête résulte de l’interprétation que fait l’héros de toutes les déclarations fiscales faites par ses suspects. Cela nous offre de vrais bons moments. Ses conclusions sont relativement claires. Il n’est pas nécessaire d’être fiscaliste pour comprendre les subtilités scénaristiques. La trame est plutôt bien construite et les événements se succèdent tranquillement. Malgré tout, je trouve qu’elle manque parfois d’intensité et que certaines pages marquent de vrais temps morts dans la narration. 

Cette série suit un principe assez usité. En effet, ses albums se regroupent par deux pour former une histoire complète. Donc « La voie fiscale » n’est que la première moitié d’un cycle intitulé « Les nazis et l’or juif ». Il est donc évident que bon nombre de questions restent sans réponse une fois cet ouvrage terminé. N’ayant pas encore lu le deuxième tome, je me garderai donc de toute jugement sur l’issue de cette aventure. La particularité de cet ouvrage est de construire son enquête sur des déclarations fiscales. C’est un aspect original qui suscite la curiosité. Parallèlement, l’intrigue est mouvementée et notre héros n’est pas uniquement un rat de bibliothèque. Les armes à feu et les voitures n’ont pas beaucoup de secrets pour lui apparemment. 

Mais cet ouvrage n’est pas uniquement un cours magistral sur la finance. Il nous offre également des moments d’action à travers des poursuites ou des échanges de coups de feu. Les rapports de force sont légion tant les enjeux son importants. Ces moments-là s’insèrent assez bien dans l’histoire et donne un ton plus dynamique à la lecture. Malgré tout, on n’est pas non plus dans un James Bond où cela explose toutes les deux minutes. C’est beaucoup plus soft. Le rythme est régulier. On est plutôt dans un diesel que dans un modèle sportif. Ce n’est pas désagréable mais cela nous empêche de s’immerger pleinement dans la traque de Larry. 

Les dessins sont classiques. Ils sont faciles d’accès. Ils accompagnent la lecture mais sans réellement la transcender. Les personnages sont réussis mais je trouve qu’ils ne sont pas assez habités. Finalement, ils sont plutôt froids. Je pense que cela vient davantage de mon ressenti que du talent du dessinateur. Mais disons que je ne suis pas tombé sous le charme. Les dessins m’ont laissé assez extérieur. Je ne suis resté lecteur sans jamais pleinement m’immerger dans la foulée de Larry. 

En conclusion, ma rencontre avec cette série n’a pas été désagréable. Je ne me suis pas ennuyé en lisant cet ouvrage. Mais en refermant le bouquin, je n’ai pas ressenti l’envie intense de m’offrir le deuxième tome pour connaître le dénouement de cette histoire au plus vite. C’est un album qui se lit aisément et fait passer un bon moment. Par contre, le souvenir n’en est pas mémorable. Je pense que je m’offrirai le tome 2 intitulé « La stratégie Hagen » mais cela ne fait pas partie des priorités immédiates… 

par Eric the Tiger

Note : 13/20

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