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Piers Faccini, avec My Wilderness, persiste et signe.

Publié le 02 septembre 2011 par Notsoblonde @BlogDeLaBlonde

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Sur son quatrième album, Piers Faccini livre une musique folk mâtinée de blues qui ne déçoit pas. Certes l'auditeur n'est pas surpris car tout ce qui a fait son succès jusque là se retrouve mais c'est rassurant.

Les sonorités orientales (three times betrayed..) qui charmaient déjà, fruit notamment de sa collaboration avec Ibrahim Maalouf sur l'opus précédent sont accompagnées de temps en temps par des mélodies qui évoquent l'Afrique (sur Tribe, notamment), ou le grand Ouest (par le jeu des sonorités métalliques du banjo sur The beggar and The thief par exemple) et c'est comme toujours un ravissement. Dès le premier morceau, le violoncelle nous accroche et nous ne lâchera plus, faisant remonter à la surface le souvenir de ses nombreuses scènes partagées avec son talentueux complice Vincent Segal.

My wilderness est un des albums de ma rentrée, assurément. Parfait pour bercer un spleen naissant lié à la morosité de la reprise ou pour habiller un tête à tête amoureux, cet album est de ceux qui peuvent vous accompagner longtemps et je sens qu'il va occuper mon environnement sonore un bon moment.

Le jeu des cordes graves et légères, souvent mêlées, la voix presqu'incantatoire (sur No Reply par exemple), la mélancolie larvée ou clairement affichée (say but don't say, the branches grow), les mélodies plus enjouées, parfois presque dansantes , tout sur cet album séduit, quelque soit le rythme, le charme opère. 

L'artiste tisse des ambiances mélodiques riches dans lesquelles on aime à se laisser envelopper, happé par ce cocon ouaté réconfortant où ne perce que cette voix si particulière qui a sur moi des vertus presqu'hypnotiques.

 Sur ce quatrième album, Piers Faccini fait ce qu'il sait faire, ce mélange de sons qui ne ressemble à aucun autre, sa marque de fabrique intime, mêlant élégance et authenticité et c'est tout le bien qu'on en attendait.

Alors que nombreux sont ceux qui sont tentés de glisser vers des ambiances plus électroniques et de napper leur musique d'envolées planantes tellement dans l'air du temps, Piers Faccini résiste et défend ce qui a fait son succès depuis quelques années déjà. Intègre et fidèle à sa ligne de conduite initiale, il entame une longue tournée qui l'amènera notamment à se produire au Trianon, le 7 septembre, pour un spectacle auquel j'aurais adoré assister puisqu'il s'agit d'une lecture accompagnée de musique (ou l'inverse). C'est en fait une performance en anglais confrontant un musicien à l'énergie du Spoken Word (une forme de poésie orale répandue chez les anglosaxons) qui attend le public ce soir là. Pleine de promesses cette affiche...

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Toutes les informations sur la tournée sont à retrouver ici. 

L'album paraitra le 26 septembre chez Tôt ou Tard.

Tracklist:

1. No reply 2. The beggar and the thief 3.That cry 4. Strange is the man 5. Dreamer 6. My wilderness 7. Tribe 8. And still the calling 9. The branches grow 10. Say but don't say 11. Three times betrayed


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