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Michel Petrucciani, un film de Michael Radford

Publié le 04 septembre 2011 par Assurbanipal

" Michel Petrucciani "

un film de Michael Radford.

Happiness Distribution.

En salles en France depuis le mercredi 17 août 2011.

Manhattan

La photographie de Manhattan est l'oeuvre de l'Atlantique Juan Carlos HERNANDEZ.

Je me souviens avoir entendu Michel Petrucciani en concert seul face à son piano à Rennes en 1994. C'était beau, drôle, émouvant, impressionnant mais pas novateur musicalement. Je me souviens d'une plaisanterie cruelle et inutile de Patrick Timsit: " Myopathe, myopathe. Oui, mais Petrucciani ! ".

Je ne change pas d'avis sur la musique de Michel Petrucciani après avoir vu ce film mais l'homme m'impressionne bien plus encore que le musicien. Naître avec une oestogénèse imparfaite (maladie dite des " os de verre ") à Orange, dans le Vaucluse, en France, dans une famille de musiciens, mesurer 99cm de haut, apprendre le piano en famille et partir conquérir l'Amérique à 17 ans sans parler anglais, quelle audace! Il a réussi, mettant à sa hauteur grands musiciens et belles femmes. Michel Petrucciani savait qu'il avait peu de temps à vivre et n'espérait pas jouer du piano dans une autre vie. Dans celle ci, de 1962 à 1999 (un titre de  Prince qu'il aimait tant: " Je suis un fan invertébré de Prince " aimait il dire), il a tout fait: l'amour, la musique, un enfant, mangé, bu, testé diverses substances illicites et nuisibles pour sa santé.

Plus qu'une leçon de musique, ce film est une leçon de vie. La prochaine fois que j'aurai envie de me plaindre des difficultés de l'existence, je me souviendrai de Michel Petrucciani qui lui ne se plaignait jamais. Il avançait comme une locomotive, un TGV, en avant toute.

Le film présente un défaut majeur. Vous ne savez pas qui parle. Il est assez aisé de faire la différence entre ses femmes, ses musiciens, son fils mais l'ajout du nom, du prénom en sous titre eut aidé à la compréhension du spectateur. Pour les témoignages, rien que pour le saxophone, il y a Charles Lloyd qui fut son mentor et à qui Petrucciani redonna l'envie de jouer (grâces lui en soient rendues), Joe Lovano,  Lee Konitz. Pas des manchots.

Au final, un film à voir. Quelques propos ne sont pas destinés aux enfants de moins de 12 ans. Cette leçon de vie est profitable à tout âge.


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