Les vrais carnivores parisiens se souviennent avec émotion de Marguerite… C’est en effet rue de Clignancourt que l’on mangeait d’énooooormes morceaux de bidoche.
Si les patrons ont changé, la jolie vache à la fleur est toujours là, fidèle au poste. La carte s’est un peu étoffée mais l’essentiel est toujours là : la viande. Amis végétariens, passez votre chemin !
Nous découvrons une carte de produits frais de saison. C’est bon, sans chichi avec un soupçon d’inventivité. Le duo de soupes froides me ravit en cette chaude journée de juillet. Poivrons/tomates sur votre gauche, petits pois à la menthe sur votre droite. Frais, léger, bien assaisonné.
En face de moi on se régale d’un carpaccio de noix de saint-jacques à la coco. Si l’ensemble n’est pas très flatteur pour les yeux, il l’est au goût. C’est doux et audacieux. Je n’avais pas encore goûté une alliance noix/coco.
Les 4 gaillards à la table voisine ont les yeux qui brillent lorsqu’ils voient arriver leur viande. Une énoooorme côte de boeuf à faire cuire soi-même sur un barbecue de table. L’odeur de la viande juste saisie commence à se répandre dans le restaurant, tout le monde se retourne et regarde jalousement les 4 hommes affairés autour de leur barbecue… C’est qu’il faut être 4, et nous ne sommes que 2… Damn it !
L’idée du barbecue est bonne : chacun peut ainsi déguster sa viande comme il la préfère : bleue, saignante ou bien cuite. Note pour plus tard : revenir avec des copains carnivores !
Nous ne nous laissons pas abattre et commandons le fameux poulet rôti/purée maison et le foie de veau aux champignons. La peau du poulet croustille, la purée cache de petits morceaux de pommes-de-terre-comme-quand-mamie-la-préparait.
La cuisson de mon foie de veau est parfaite : légèrement rosée à coeur et la sauce à la framboise qui l’accompagne parfume agréablement le tout.
Nous sommes petits joueurs pour le dessert. Le gâteau choco-marron sera en effet partagé à deux.
Sortant tout juste du four, il n’a pas beaucoup de tenue, déplore le patron. Oublions et goûtons ! C’est une réussite : doux en bouche, tiède, et très sucré. Comme si des marrons glacés avaient été mélangés à la pâte. Un délice. Sans doute le dessert-phare de la maison.
Et cette fois c’est nous qui faisons des jaloux ! Nos voisins de tablée sont en effet repus après leur côte de boeuf et regrettent de ne plus avoir une petite place pour le dessert…
Marguerite. 50 rue de Clignancourt. 75018. Tél : 01 42 51 66 18. Ouvert tous les jours sauf dimanche. A la carte entre 29 € et 52 €.