One Bourbon One Beer @ Bus Palladium (02.09.2011)
Vendredi, retour au travail. On a beau savoir que ça va finir par arriver, le moment n'en est pas moins difficile. Journée interminable : Mais Sans doute est ce mieux, tant qu'à rentrer, autant mettre les deux pieds dedans tout de suite, immersion totale et brutale. Un peu comme pour pénétrer dans une eau qu'on soupçonne glaciale : Se jeter et grelotter tout de suite. Le reste paraitra plus simple à affronter.
Enfin, la journée se termine.
Enfin.
Puis vient le soir. Hop, je file retrouver mon binôme de concert préféré, on a prévu d'aller écouter 6noir au Bus Palladium. Oui. On n'aime pourtant pas le Bus. Mais enfin voilà, on y va de temps en temps parce que la programmation réussit à nous attirer là bas.
Donc ce soir là, nous sommes sur place, dans un état assez lamentable il faut bien le reconnaître. Mais motivées.
Aucune idée de l'ordre de passage des trois groupes programmés ce soir alors quand on réalise que ce n'est pas 6noir qui ouvre mais "One Bourbon One beer", on prend notre mal en patience en espérant ne pas être trop déçues. Et là, grosse claque.
Du début à la fin, tout nous plait. Qu'ils soient deux sur scène ou trois (avec le renfort d'un batteur-harmoniciste pour la fin du set), ils envoient un son qui va du country blues au rock teinté old school qui renvoie à d'illustres prédécesseurs. Le chanteur a une voix rocailleuse qui, si on doit la comparer, se situe quelque part entre celle de Johnny Cash et celle d'Iggy Pop et qui contraste violemment avec son allure si juvénile.
Pas poseurs pour un sou, les trois musiciens de One Bourbon One Beer ont assuré un concert qui nous a laissées sans voix, éberluées d'assister à une prestation de cette qualité là alors qu'on ne s'y attendait pas (on n'avait jusque là jamais entendu parler du groupe). Alors oui OBOB manque peut être encore un peu d'aisance sur scène mais le groupe a le mérite de ne pas en faire des tonnes comme c'est souvent le cas...
Sans vouloir dire du mal, le groupe qui a suivi nous a fait nous esclaffer salement pendant les trois morceaux que l'on a écoutés. Je n'ai pas retenu le nom du groupe mais il se murmurait qu'il était australien (??) et dès le premier titre, le chanteur s'est livré à une espèce de compilation de tous les clichés de la scène rock en 2 minutes 30. On a eu droit à toutes les époques, tous les styles, déhanché exagéré et force moulinets de poignets à l'appui, regards de lover surappuyés, descente parmi la foule pour alpaguer la minette, jeté de cheveux et tout le toutim, rien ne nous aura été épargné. En même temps je pense qu'il faut saluer la performance parce que réaliser une espèce d'anthologie de tous les clichés du rock, comme ça, à brule pourpoint, ça reste un peu du domaine de l'exploit.
Nous, on a choisi de le prendre comme ça. Ca ne nous a pas empêchées de rire comme des bossues pendant 3 morceaux. Soit environ 10 minutes. Parce qu'à côté de ça la musique défendue par le groupe n'avait rien de renversant, ni la voix du chanteur d'ailleurs et ni l'une ni l'autre n'ont donc suffi à nous retenir.
Bon, je viens de faire une petite recherche, il s'agit de Mr John Lewis et au vu des quelques vidéos qui circulent sur le net, il semble que le groupe ne soit pas systématiquement dans cette forme de spectacle. Disons que ce soir là, c'était spécial en tout cas...ou alors que c'est nous qui avions une propension à rire très au delà de la normale. Sais pas.
10 minutes c'est donc le temps qu'il nous aura fallu pour jeter l'éponge et décréter que c'en était trop et que les forces nous manquaient pour ce qui était d'attendre la fin de ce set et le début du suivant.
Tant pis pour 6noir, ce n'est que partie remise...Une autre fois, sans doute. Je te laisse quand même avec une vidéo du groupe... c'est ici: