A l’image de sa mère Madeleine, Véra se trouve déchirée par des sentiments contradictoires et tiraillée entre deux hommes différents. Des années 1960 jusqu’aux années 2000, les temps changent et chaque époque donne un cadre différent, mais les sentiments, eux, restent les mêmes.
L’idée des relations triangulaires qui se répètent et se transmettent d’une génération à l’autre est plutôt bien trouvée, et le principe du mélange entre comédie dramatique au sens « classique » du terme et « comédie musicale » parait, au départ, plutôt alléchant… mais le résultat, lui, l’est beaucoup moins.
Trop long (2h20…), « Les Bien-aimés » ne réussit pas vraiment à convaincre le spectateur, en dépit d’un casting assez impressionnant. Au fur et à mesure que l’intrigue avance, l’ambiance légère du début cède la place à un univers sombre, morose, voire plombant – ce qui n’est, en soi, pas un défaut, mais néanmoins une surprise. En revanche, force est de reconnaitre que les passages musicaux n’apportent pas grand chose à l’ensemble (par moments, cela donne limite l’impression comme si, à défaut de pouvoir choisir entre un film « classique » et une comédie musicale, Christophe Honoré avait fini par mélanger les deux…), et les changements d’époque semblent, la plupart du temps, à la fois fortuits et hasardeux.
Bilan très mitigé, en fin de compte, en dépit de quelques éléments plutôt prometteurs. Dommage.