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En 1817, quand commence L’affaire de l’esclave Furcy, l’esclavage avait été rétabli à La Réunion sous la pression des planteurs.Mohammed Aïssaoui souligne à juste titre que nous ne disposons pas des mêmes informations sur les maîtres et les esclaves. Des premiers, nous savons tout. Leurs patronymes se trouvent même encore sur les plaques de certaines rues. Des seconds, presque rien. Des détails physiques, des prix de vente, oui. Mais pas de noms, pas d’histoire individuelle…Furcy, sur lequel l’auteur a retrouvé le dossier rassemblé par Gilbert Boucher, procureur à Saint-Denis, échappe à l’anonymat collectif grâce à une histoire singulière. Dont il aurait été possible de tirer un gros roman, malgré tout ce qu’on ignore, ou grâce à ce qu’on en ignore. Il n’aurait jamais dû, en droit, être esclave. Mais les ennuis ont commencé quand il s’est levé pour revendiquer sa liberté. Et il n’obtiendra celle-ci qu’en 1843 à Paris.Mohammed Aïssaoui s’implique dans le récit. Et relate, au fond, le cas exemplaire d’un homme qui a subi son époque.